Un drame s’est déroulé mercredi dans la ville historique de Palmyre, située au cœur du désert syrien. Selon le ministère syrien de la Défense, au moins 36 personnes ont perdu la vie et plus de 50 autres ont été blessées lors de frappes aériennes menées par Israël. Les dégâts matériels seraient également considérables.
Une tragédie qui frappe Palmyre
D’après une source proche du dossier, les frappes israéliennes ont visé trois zones distinctes de Palmyre, dont un dépôt d’armes situé près de la zone industrielle où résident de nombreuses familles de combattants pro-iraniens. Ces bombardements, qui ont touché la ville moderne jouxtant les célèbres ruines antiques, seraient les plus meurtriers en Syrie depuis le début des hostilités ouvertes entre le Hezbollah libanais et Israël le 23 septembre dernier.
Un bilan provisoire qui risque de s’alourdir
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de sources sur le terrain, a fourni un premier bilan faisant état de 41 morts. Parmi les victimes figureraient 7 combattants syriens pro-iraniens, 22 Irakiens pour la plupart membres du mouvement Al-Noujaba, un membre du Hezbollah, ainsi que plus de 50 blessés. Mais ce bilan provisoire pourrait malheureusement encore s’aggraver dans les prochaines heures.
Des commandants de groupes pro-iraniens visés
Selon les informations recueillies par l’OSDH, une réunion rassemblant des commandants de groupes iraniens présents à Palmyre et dans le désert syrien se tenait sur l’un des sites touchés par les frappes. Des responsables du mouvement irakien Al-Noujaba et du Hezbollah libanais y participaient également. Depuis le 23 septembre, Israël a considérablement intensifié ses opérations militaires en territoire syrien, où le Hezbollah apporte un soutien actif au régime de Damas.
Les temples antiques épargnés
La cité antique de Palmyre, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, avait déjà subi d’importants dommages et pillages lorsqu’elle était aux mains des jihadistes de l’État islamique, au plus fort de la guerre civile syrienne. Mais selon le directeur général des Antiquités et des Musées en Syrie, Nazir Awad, les temples gréco-romains millénaires n’auraient cette fois pas été directement touchés par les frappes qui ont ciblé les quartiers résidentiels voisins. Des vérifications sur le terrain doivent encore le confirmer.
Israël frappe régulièrement la Syrie
Depuis le début du conflit syrien en 2011, l’aviation israélienne a mené des centaines de raids dans le pays, visant principalement les forces armées syriennes et les groupes armés soutenus par l’Iran, ennemi juré de l’État hébreu. Mais les frappes de mercredi sur Palmyre, par leur ampleur et leur bilan particulièrement lourd, marquent une nouvelle escalade dans la confrontation entre Israël et l’axe pro-iranien en Syrie.
Cette tragédie qui endeuille une nouvelle fois la Syrie soulève de nombreuses questions. Comment la situation va-t-elle évoluer sur le terrain après ce raid dévastateur ? Quel sera l’impact sur les fragiles équilibres régionaux ? Les prochains jours s’annoncent décisifs et le monde retient son souffle, dans l’espoir qu’une désescalade rapide permette d’éviter un embrasement généralisé aux conséquences potentiellement désastreuses.
