La nomination de Pete Hegseth, ancien officier de la Garde nationale et animateur sur Fox News, au poste de secrétaire à la Défense par le président élu Donald Trump suscite la controverse. Alors que sa candidature devait marquer un nouveau départ pour le Pentagone, Hegseth se retrouve rattrapé par des zones d’ombre de son passé, jetant une ombre sur le processus de sélection de l’équipe de transition présidentielle.
Une accusation d’agression sexuelle refait surface
Selon plusieurs sources médiatiques, Pete Hegseth aurait fait l’objet d’une accusation d’agression sexuelle en 2017. Bien qu’aucune plainte n’ait finalement été déposée, l’homme de 44 ans aurait conclu un accord financier confidentiel avec son accusatrice quelques années plus tard, tout en maintenant que leur relation était consentie. Cette révélation tardive soulève des questions sur la rigueur du processus de “vetting” des candidats aux plus hautes fonctions.
Un ancien responsable tire la sonnette d’alarme
Justin Higgins, un ex-cadre républicain rompu à l’exercice du “vetting”, affirme avoir écarté dès 2016 la candidature de Hegseth pour des postes de niveau inférieur dans l’administration Trump, le jugeant insuffisamment qualifié. Selon lui, huit années supplémentaires comme commentateur sur Fox News n’ont pas comblé ce manque d’expérience pour diriger une machine aussi complexe que le Pentagone et son budget annuel de 850 milliards de dollars.
Hegseth est une coquille vide qui joue les durs à la télévision. Il n’est pas difficile d’imaginer qu’il fera et dira tout ce que Trump veut.
Justin Higgins, ancien responsable républicain
Des tatouages embarrassants refont surface
Pete Hegseth n’en est pas à sa première polémique. Diplômé de Princeton et Harvard, cet ancien officier d’infanterie décoré s’est fait connaître pour ses positions conservatrices, dénonçant une dérive “wokiste” dans l’armée et s’opposant aux femmes au combat. Mais ce sont ses tatouages, une croix de Jérusalem et l’inscription “Deus Vult” en latin, cri de ralliement des Croisades récupéré par l’extrême-droite, qui lui ont valu d’être écarté de la sécurité de l’investiture de Joe Biden en janvier 2021.
Face à ces révélations en cascade, la nomination de Pete Hegseth apparaît de plus en plus compromise. Au-delà de son cas personnel, c’est tout le processus de sélection des futurs membres de l’administration Trump qui se retrouve sous le feu des projecteurs. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour le président élu, qui doit constituer une équipe solide et irréprochable pour tenir ses promesses de campagne et rassurer une Amérique divisée.