C’est un bilan effroyable qui ne cesse de s’alourdir à Gaza. Selon des sources locales, au moins 30 personnes ont perdu la vie ce dimanche dans des bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne. Parmi les victimes, on dénombre de nombreux civils, dont des femmes et des enfants.
Des familles décimées par les frappes
D’après le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, la frappe la plus meurtrière a visé une maison de la famille Warsh Agha à Beit Lahia, dans le nord du territoire. Six personnes y ont trouvé la mort, dont des femmes et des enfants. À Jabalia, un peu plus au sud, c’est une habitation de la famille Al-Najjar qui a été touchée par un missile, faisant quatre morts et trois blessés.
Au total, ce sont au moins 17 Palestiniens qui ont été tués dans le nord de la bande de Gaza, tandis que 13 autres ont péri dans le sud du territoire au cours de plusieurs raids, selon le ministère de la Santé du Hamas. L’une des frappes sur Khan Younès a fait à elle seule neuf victimes, dont quatre enfants.
L’armée israélienne intensifie son offensive
Malgré ce lourd bilan, l’armée israélienne poursuit ses bombardements sur Gaza, en particulier dans le nord de l’enclave où elle mène une vaste offensive depuis le 6 octobre. Selon l’armée, des combattants du Hamas se regrouperaient dans cette zone.
Mahmoud Bassal affirme que les maisons abritant des civils sont frappées “sans avertissement préalable” tandis que l’offensive terrestre se poursuit, soumettant le nord de Gaza à un siège total. “Plus de 100.000 habitants sont sans nourriture, sans eau et sans médicaments. Ils ont besoin d’urgence de ressources pour survivre mais nous ne pouvons fournir aucune aide”, déplore-t-il, expliquant que les équipes de secours manquent de véhicules et de matériel.
Les hôpitaux submergés face à l’urgence
À l’hôpital al-Awda de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, c’est une “situation horrible” qui est décrite par le directeur Mohammad Salha. L’établissement ne compte qu’un seul chirurgien pour tout le nord du territoire, alors que plus de 70% des blessés nécessitent une intervention chirurgicale en urgence.
Cette escalade meurtrière intervient dans un contexte de blocus imposé par Israël à Gaza depuis plus de 15 ans. Les deux millions d’habitants de ce petit territoire surpeuplé vivent dans des conditions très difficiles, confrontés au chômage, à la pauvreté et aux pénuries.
Alors que la communauté internationale appelle à la désescalade, on craint que ce nouveau cycle de violences n’aggrave encore la crise humanitaire à Gaza. Les civils continuent de payer le prix fort d’un conflit qui semble sans fin. Combien de vies seront encore sacrifiées avant qu’une solution politique ne soit trouvée ?