Le sud du Liban est à nouveau endeuillé par les violences du conflit israélo-libanais. Ce dimanche, au moins trois personnes ont trouvé la mort et neuf autres ont été blessées dans une frappe israélienne près de Saïda, la principale ville du sud du pays. Un bilan provisoire qui risque malheureusement de s’alourdir au fil des heures.
D’après une source proche du ministère libanais de la Santé, le raid meurtrier a eu lieu dans la localité de Haret Saïda. Mais les bombes israéliennes n’ont pas épargné les infrastructures civiles puisqu’un immeuble résidentiel a été touché dans la ville voisine de Ghaziyeh. Les secouristes ont réussi à extraire un enfant des décombres, symbole d’une population prise entre deux feux.
Un hôpital public gravement endommagé
La violence des frappes n’a pas non plus épargné les structures médicales. L’agence nationale libanaise d’information rapporte que des missiles israéliens ont visé les abords de l’hôpital public de Tebnine, dans le district de Bint Jbeil. Le maire de la ville, Nabil Fawaz, a confié à l’AFP que l’établissement risque d’être déclaré hors-service sous peu en raison des dégâts importants subis. Une situation catastrophique alors que l’hôpital accueille de nombreux blessés.
Pas d’appels à l’évacuation
Ce qui rend ces frappes encore plus traumatisantes pour les habitants, c’est qu’elles ont été menées sans avertissement préalable. Aucun appel à évacuer n’a été lancé, ne laissant aucune chance aux civils de se mettre à l’abri. Un drone israélien a même frappé près d’un complexe hôtelier dans la ville côtière de Tyr.
Fiefs du Hezbollah ciblés
Si Israël a intensifié ses raids, c’est notamment pour tenter de neutraliser le Hezbollah, un mouvement chiite pro-iranien très implanté dans le sud du Liban. Ses fiefs dans cette région, dans la banlieue sud de Beyrouth et dans l’est du pays ont été lourdement pilonnés après des mois de tirs transfrontaliers entre les deux belligérants.
Plus de 1.930 morts depuis septembre
Le bilan humain de ces affrontements ne cesse de s’alourdir. Selon un décompte de l’AFP basé sur les données du ministère libanais de la Santé, les frappes israéliennes ont fait plus de 1.930 morts au Liban depuis le 23 septembre dernier. Un chiffre glaçant qui illustre la souffrance endurée par la population civile, otage d’un conflit qui la dépasse.
Ces nouvelles frappes meurtrières suscitent l’indignation au Liban et dans la communauté internationale. Beaucoup craignent une escalade incontrôlable de la violence dans une région déjà à vif. Les appels à la retenue et à la négociation se multiplient pour tenter d’épargner les innocents pris entre les tirs croisés de cette guerre sans fin. Mais sur le terrain, c’est malheureusement la logique des armes qui semble l’emporter, faisant fi de toutes les vies brisées sur son passage.