En survolant les régions dévastées par les inondations dans le sud de Valence, en Espagne, l’ampleur de la catastrophe saute aux yeux. Des milliers de kilomètres carrés de terres sont noyés sous les eaux boueuses. Routes coupées, maisons éventrées, villages entiers rayés de la carte… Le désastre est total.
Une région méconnaissable vue du ciel
Depuis les airs, le constat est édifiant. Là où s’étendaient encore il y a quelques jours des paysages verdoyants et des localités paisibles, on ne voit plus qu’un immense lac de boue à perte de vue. L’eau s’est infiltrée partout, emportant tout sur son passage.
Des routes ont été arrachées, laissant des cicatrices béantes dans ce qui reste du paysage. Des voitures, pour certaines encore chargées de bagages, s’amoncellent pêle-mêle, témoins tragiques de l’affolement et de la panique qui a saisi les habitants contraints de fuir en catastrophe.
Des villages entiers engloutis
Le survol des zones sinistrées permet de mesurer l’étendue des dégâts. Dans certains secteurs particulièrement touchés, des villages entiers ont été submergés. Seuls quelques toits dépassent encore de la surface des flots. On peine à imaginer que des vies s’organisaient ici il y a encore quelques jours.
Les forces de secours, déployées massivement, tentent de porter assistance aux habitants piégés par la montée des eaux. Mais la tâche s’annonce immense. L’accès à de nombreuses zones est rendu impossible. Et les dégâts sont tels qu’il faudra des mois, voire des années, pour effacer les stigmates de ce drame.
C’est une véritable tragédie qui frappe notre région. Nous pensions être préparés, mais une telle furie des éléments était inimaginable.
– Un élu local
Un littoral dévasté
Après 48 heures de pluies diluviennes, c’est tout le littoral de la région de Valence qui offre un paysage de désolation. Les plages ont été englouties, réduites à d’informes bancs de vase semés de débris. Les infrastructures touristiques, pilier de l’économie locale, ont été durement touchées.
Pour les autorités, l’heure est maintenant à l’organisation des secours. Des milliers de personnes ont perdu leur logement et tout ce qu’elles possédaient. L’urgence est de leur venir en aide et de commencer à pomper l’eau pour tenter de sauver ce qui peut l’être.
Un bilan humain qui s’annonce très lourd
Mais au-delà des terribles dégâts matériels, c’est bien sûr le bilan humain de ces inondations qui inquiète. Si le nombre exact de victimes n’est pas encore connu, on redoute qu’il soit très lourd. De nombreuses personnes manquent encore à l’appel et les recherches se poursuivent dans des conditions souvent très périlleuses.
Chaque minute compte pour retrouver des survivants. Nos équipes sont sur le terrain jour et nuit et vont poursuivre les recherches jusqu’à ce que nous ayons exploré la moindre parcelle.
– Un responsable des opérations de secours
Sous la surface encore agitée de ces étendues d’eau boueuse, combien de drames individuels se cachent ? Combien de vies ont basculé en l’espace de quelques heures ? Il est encore trop tôt pour le savoir.
Le réchauffement climatique pointé du doigt
Au-delà de l’émotion et de la solidarité que suscite une telle catastrophe, ces inondations remettent une nouvelle fois la question du réchauffement climatique sur le devant de la scène. De l’avis de nombreux experts, l’intensité et la fréquence accrues de ces phénomènes météorologiques extrêmes sont directement liées au dérèglement du climat.
C’est un terrible signal d’alarme. Nous payons déjà le prix de notre inaction face au réchauffement de la planète. Il est plus que temps d’agir.
– Un climatologue
Alors que l’Espagne panse ses plaies, ces terribles inondations constituent un douloureux rappel de l’urgence à lutter, tous ensemble, contre le dérèglement climatique. Pour que de telles scènes de désolation ne deviennent pas notre quotidien dans les années à venir.