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Bolivie : Arce exige la levée immédiate des barrages routiers

Le président bolivien exige la fin immédiate des barrages routiers étouffant le pays depuis 17 jours. Les partisans de son rival Evo Morales, visé par une enquête pour viol, sont pointés du doigt. La Bolivie au bord de la crise...

Depuis plus de deux semaines, la Bolivie est secouée par une vague de barrages routiers initiés par les partisans de l’ancien président Evo Morales. Face à cette situation de blocage qui paralyse le pays, l’actuel chef de l’État Luis Arce est monté au créneau ce mercredi, exigeant “la levée immédiate de tous les points de blocage”.

Dans un message solennel adressé à la nation, le président bolivien a martelé qu'”il ne peut y avoir de dialogue sans la levée des blocages et des mesures de pression qui étranglent” le pays. Pour Luis Arce, il est impératif que ses opposants mettent fin à leurs actions coup de force s’ils souhaitent engager des pourparlers.

Evo Morales, au cœur de la discorde

Cette crise politique qui secoue la Bolivie trouve son origine dans le soutien des partisans d’Evo Morales à leur leader, visé par une enquête pour le viol présumé d’une adolescente lorsqu’il était encore au pouvoir. Bien que ses avocats affirment que l’affaire a déjà été classée en 2020, l’ancien président crie à la “persécution judiciaire” orchestrée par le gouvernement Arce, pourtant issu du même parti.

En réalité, les deux hommes sont devenus des rivaux dans la course à l’investiture de leur formation politique en vue de la présidentielle de 2025. Malgré un jugement le disqualifiant, Evo Morales compte bien se présenter, rallumant les braises de la discorde.

Un pays au bord de l’asphyxie économique

Avec plus de 20 barrages dressés à travers le pays, en particulier dans le fief de Morales, l’économie bolivienne est durement impactée. Selon les estimations avancées par le président Arce, le préjudice s’élèverait déjà “à plus de 1,7 milliard de dollars, avec des conséquences terribles pour les familles”. En effet, ces blocages routiers ont accentué les pénuries de carburant et fait grimper en flèche les prix des produits de première nécessité.

Face à cette situation explosive, Luis Arce a brandi la menace d’user de “ses pouvoirs constitutionnels pour sauvegarder les intérêts du peuple bolivien” si ses demandes n’étaient pas entendues. Bien qu’il n’ait pas précisé les mesures envisagées, le recours à l’armée pour dégager les routes ou la déclaration de l’état d’urgence, réclamés par l’opposition à Morales, planent dans l’air.

L’étau judiciaire se resserre sur Evo Morales

Pendant que le bras de fer se poursuit sur le terrain, l’enquête visant Evo Morales suit son cours. La procureure en charge du dossier a affirmé avoir réuni “tous les indices et certaines preuves matérielles”, laissant entendre qu’un mandat d’arrêt pourrait être émis “en temps voulu” à l’encontre de l’ancien président. Les parents de l’adolescente présumée victime sont également dans le collimateur de la justice.

Malgré ces menaces judiciaires, Evo Morales peut toujours compter sur le soutien indéfectible de ses partisans, issus majoritairement des communautés paysannes indigènes. Reste à savoir si cet appui sera suffisant pour lui permettre de revenir sur le devant de la scène politique, alors que la Bolivie semble au bord de l’implosion.

Si la demande pressante du peuple bolivien n’est pas entendue, notre gouvernement, démocratiquement élu avec plus de 55% des voix, exercera ses pouvoirs constitutionnels pour sauvegarder les intérêts du peuple bolivien

Luis Arce, président de la Bolivie

L’issue de ce bras de fer entre Luis Arce et Evo Morales, aux enjeux à la fois politiques et judiciaires, déterminera l’avenir proche de la Bolivie. Le pays, en proie à de profondes divisions, retient son souffle dans l’attente d’un dénouement qui pourrait faire basculer son destin.

Face à cette situation explosive, Luis Arce a brandi la menace d’user de “ses pouvoirs constitutionnels pour sauvegarder les intérêts du peuple bolivien” si ses demandes n’étaient pas entendues. Bien qu’il n’ait pas précisé les mesures envisagées, le recours à l’armée pour dégager les routes ou la déclaration de l’état d’urgence, réclamés par l’opposition à Morales, planent dans l’air.

L’étau judiciaire se resserre sur Evo Morales

Pendant que le bras de fer se poursuit sur le terrain, l’enquête visant Evo Morales suit son cours. La procureure en charge du dossier a affirmé avoir réuni “tous les indices et certaines preuves matérielles”, laissant entendre qu’un mandat d’arrêt pourrait être émis “en temps voulu” à l’encontre de l’ancien président. Les parents de l’adolescente présumée victime sont également dans le collimateur de la justice.

Malgré ces menaces judiciaires, Evo Morales peut toujours compter sur le soutien indéfectible de ses partisans, issus majoritairement des communautés paysannes indigènes. Reste à savoir si cet appui sera suffisant pour lui permettre de revenir sur le devant de la scène politique, alors que la Bolivie semble au bord de l’implosion.

Si la demande pressante du peuple bolivien n’est pas entendue, notre gouvernement, démocratiquement élu avec plus de 55% des voix, exercera ses pouvoirs constitutionnels pour sauvegarder les intérêts du peuple bolivien

Luis Arce, président de la Bolivie

L’issue de ce bras de fer entre Luis Arce et Evo Morales, aux enjeux à la fois politiques et judiciaires, déterminera l’avenir proche de la Bolivie. Le pays, en proie à de profondes divisions, retient son souffle dans l’attente d’un dénouement qui pourrait faire basculer son destin.

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