La ville de Cahors a été le théâtre de scènes de violence et de chaos sans précédent dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 octobre 2024. Des affrontements ont éclaté suite à l’interpellation musclée de deux jeunes migrants algériens, dont l’un faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Ces arrestations ont mis le feu aux poudres, déclenchant une flambée de violences urbaines d’une rare intensité.
Bagarre, Interpellations et Montée des Tensions
Tout a commencé lundi vers 18h avec une bagarre boulevard Gambetta, près du lycée Clément-Marot. Selon nos informations, la police est rapidement intervenue pour interpeller deux jumeaux algériens de 18 ans, suspectés d’être les auteurs des violences. Lors de cette rixe, trois adolescents de 17 ans, dont une jeune fille, ont été blessés par arme blanche, l’un d’eux plus grièvement. Cette interpellation musclée a mis le feu aux poudres dans certains quartiers de la ville.
Attroupement Menaçant au Commissariat
Dans la soirée, un groupe d’une vingtaine d’individus, pour certains cagoulés et armés de couteaux et battes de baseball, s’est attroupé devant le commissariat central. Les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser les assaillants, qui semblaient vouloir en découdre. Une scène surréaliste et particulièrement inquiétante.
La Gare et l’Hôpital Pris Pour Cibles
Le même groupe s’est ensuite dirigé vers la gare de Cahors puis l’hôpital, semant la panique sur son passage. A chaque fois, l’intervention des forces de police, épaulées par une équipe cynophile venue en renfort de Montauban, a été nécessaire pour rétablir l’ordre. Ces attaques coordonnées de points névralgiques de la ville témoignent d’une volonté de nuire et de défier l’autorité de l’État.
Ces agissements sont inacceptables. Ils seront combattus avec la plus grande fermeté.
La Préfète du Lot, Claire Raulin
Une Situation Inédite à Cahors
Selon une source policière, ces événements sont totalement inédits à Cahors, ville habituellement paisible. Le profil des deux individus interpellés, dont l’un était sous le coup d’une OQTF, soulève des questions. La préfète du Lot, Claire Raulin, a fermement condamné ces agissements dans un communiqué, promettant un renforcement des effectifs policiers sur la voie publique.
Cette nuit de violences laissera des traces dans la mémoire des Cadurciens. Elle révèle des tensions sous-jacentes et met en lumière le défi de l’intégration dans certains quartiers. Au-delà du rétablissement de l’ordre, c’est tout un travail de fond qui devra être mené pour apaiser durablement les esprits et restaurer la confiance.