Les États-Unis ont annoncé mercredi une vaste offensive de sanctions contre la Russie, visant près de 400 personnes et entreprises dans plus d’une douzaine de pays accusés de fournir des technologies de pointe au Kremlin pour soutenir sa machine de guerre en Ukraine. Cette nouvelle salve s’ajoute aux mesures déjà imposées en coordination avec les alliés occidentaux depuis le début de l’invasion russe en février 2022.
Un coup de filet international
Selon le secrétaire d’État Antony Blinken, ces sanctions visent à “perturber les réseaux mondiaux de contournement” permettant à Moscou d’échapper aux restrictions déjà en place. Elles ciblent des entités basées dans des pays tels que l’Inde, la Chine, la Suisse et la Turquie. Parallèlement, le département du Commerce a annoncé des restrictions commerciales à l’encontre de 40 entités étrangères pour leur soutien à “la guerre illégale du Kremlin en Ukraine”.
Une volonté de tarir les ressources russes
Pour Washington, l’objectif est clair : réduire et dégrader la capacité de la Russie à équiper sa machine de guerre. “Nous sommes déterminés à stopper ceux qui cherchent à soutenir ces efforts en contournant nos sanctions et nos contrôles à l’exportation”, a martelé le secrétaire adjoint au Trésor Wally Adeyemo. Ces nouvelles mesures renforcent également les restrictions existantes envers 49 autres entités issues notamment de Chine, de Grande-Bretagne et des Émirats arabes unis.
Un front uni des pays du G7
Cette offensive intervient alors que les pays du G7 ont promis d’intensifier la lutte contre le contournement par la Russie des sanctions qui lui ont été imposées. Malgré les mesures déjà prises, Moscou semble en effet parvenir à se procurer des technologies sensibles, notamment dans le domaine militaire, en passant par des pays tiers. Washington entend bien tarir ces sources d’approvisionnement pour affaiblir la capacité russe à poursuivre le conflit en Ukraine.
Nous sommes déterminés à réduire et à dégrader la capacité de la Russie à équiper sa machine de guerre.
– Wally Adeyemo, secrétaire adjoint au Trésor américain
Une pression économique maintenue
Plus d’un an après le début de l’invasion, la communauté internationale maintient donc la pression sur la Russie. Si l’impact concret de ces sanctions sur le conflit reste difficile à évaluer, elles témoignent de la volonté des Occidentaux de ne pas relâcher leurs efforts pour entraver la machine de guerre russe. Reste à voir si ces nouvelles mesures parviendront à ébranler le soutien dont bénéficie encore le Kremlin à travers le monde pour contourner les restrictions.
Une chose est sûre, la bataille économique fait rage en parallèle des combats sur le terrain. Et dans ce domaine aussi, Washington et ses alliés semblent déterminés à ne laisser aucun répit à Moscou. Un bras de fer qui s’annonce encore long, mais dont l’issue pourrait bien peser sur l’avenir du conflit ukrainien.