Martigues, paisible ville des Bouches-du-Rhône, a été le théâtre d’un drame sanglant ce mardi 29 octobre 2024. Vers 17h30, une fusillade a éclaté en plein cœur du quartier de Font-Sarade, laissant derrière elle un homme de 34 ans sans vie. La victime, originaire de la commune voisine de Port-de-Bouc, a été abattue par une rafale d’AK-47, une arme de guerre rarement vue dans ce type d’affrontement.
Selon nos informations, la victime était le gérant de l’enseigne Pro Pneu, située sur la place où se sont déroulés les faits. Cette place, donnant accès à divers petits commerces le long de l’avenue Calmette et Guérin, est habituellement un lieu de vie animé du quartier. Mais en cette fin d’après-midi, c’est une scène de crime qui s’y est jouée, sous les yeux horrifiés des riverains.
Une attaque ciblée et d’une violence rare
D’après les premiers éléments de l’enquête, les tireurs seraient arrivés à bord d’une Audi RS3, un puissant véhicule sportif. Ils auraient alors ouvert le feu en direction de leur cible, sans se soucier des potentiels dommages collatéraux. Les tirs nourris à l’arme automatique ont retenti dans tout le quartier, semant la panique parmi les habitants.
Les secours, rapidement alertés, n’ont pu que constater le décès de la victime, touchée par de multiples projectiles. Les tireurs, eux, avaient déjà pris la fuite, laissant derrière eux une scène de désolation et de nombreuses douilles, témoins muets de la violence de l’attaque.
La piste du règlement de comptes privilégiée
Si le mobile exact du crime reste encore à déterminer, les enquêteurs privilégient d’ores et déjà la piste du règlement de comptes sur fond de criminalité organisée. L’utilisation d’une arme de guerre comme l’AK-47, rarissime dans la région, laisse supposer l’implication de réseaux criminels particulièrement dangereux et déterminés.
Une source proche de l’enquête a confié : “L’usage d’une telle arme, dans un quartier résidentiel et en plein jour, dénote une volonté de marquer les esprits. C’est un acte d’une violence inouïe, qui vise clairement à imposer un rapport de force.” Les autorités craignent que cet événement ne soit le signe avant-coureur d’une escalade dans les affrontements entre groupes criminels de la région.
Une enquête complexe lancée
La police judiciaire a immédiatement ouvert une enquête pour élucider les circonstances exactes de ce meurtre et identifier les responsables. Un important dispositif a été déployé sur place pour relever les indices et recueillir les témoignages des habitants, encore sous le choc.
Les enquêteurs vont devoir plonger dans l’univers trouble du trafic de drogues et des gangs marseillais pour tenter de comprendre les motivations derrière cette brutale exécution. Ils devront également retracer le parcours de la victime, afin de déterminer si son activité professionnelle ou ses fréquentations ont pu la désigner comme cible.
C’est un véritable défi que nous avons à relever. Nous sommes face à des individus sans scrupules, prêts à tout pour défendre leurs intérêts. Mais nous mettrons tout en œuvre pour que les responsables soient rapidement identifiés et interpellés.
Un enquêteur de la police judiciaire.
L’insécurité, une préoccupation majeure des habitants
Ce drame remet une fois de plus en lumière la problématique de l’insécurité dans certains quartiers sensibles. Les habitants, excédés par ces violences récurrentes, attendent des mesures fortes de la part des autorités pour endiguer ce fléau.
Un riverain témoigne : “On a l’impression de vivre dans une zone de non-droit. Les fusillades, les règlements de comptes, c’est devenu notre quotidien. Il est temps que ça change, on ne peut plus vivre dans la peur comme ça.”
Face à cette situation alarmante, les élus locaux promettent une réponse ferme et des moyens renforcés pour assurer la sécurité des citoyens. Mais au-delà de la répression, c’est tout un travail de fond qui doit être mené pour s’attaquer aux racines de cette criminalité galopante et redonner espoir aux habitants des quartiers les plus touchés.
Cette fusillade meurtrière à Martigues est un nouveau coup de semonce pour les autorités. Elle rappelle l’urgence d’agir face à une violence qui gangrène certains territoires et met en péril la cohésion sociale. La lutte contre l’insécurité et la criminalité organisée doit être une priorité absolue, pour que des drames comme celui-ci ne se reproduisent plus.