La violence des gangs atteint des sommets en Haïti, plongeant le pays dans une spirale de crise qui semble sans issue. Face à l’insécurité grandissante, deux compagnies aériennes américaines ont pris la décision radicale de suspendre leurs liaisons avec la capitale haïtienne, Port-au-Prince. Cette mesure intervient alors que les attaques des groupes armés se multiplient, semant la terreur parmi la population.
Des milliers de déplacés fuient les violences
Selon un rapport récent de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les affrontements entre gangs auraient provoqué le déplacement de plus de 10 000 personnes dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, et ce en l’espace d’une seule semaine. Les civils, pris entre deux feux, n’ont d’autre choix que de quitter leurs foyers pour tenter d’échapper aux exactions.
Une police impuissante malgré l’aide internationale
Face à l’ampleur de la menace, les forces de l’ordre haïtiennes semblent totalement dépassées. Malgré le renfort d’une mission multinationale dirigée par le Kenya, déployée durant l’été, la police peine à endiguer la vague de violence. Les effectifs restent largement insuffisants par rapport à l’objectif initial de 2 500 policiers supplémentaires.
Les organisations humanitaires prises pour cible
Même les organisations internationales ne sont pas épargnées par la fureur des gangs. Récemment, un hélicoptère du Programme alimentaire mondial (PAM) a essuyé des tirs alors qu’il survolait la capitale avec 18 personnes à son bord. Fort heureusement, l’appareil a pu atterrir sans dommages et aucun blessé n’est à déplorer. Cet incident illustre cependant les risques auxquels s’exposent les acteurs humanitaires dans ce contexte explosif.
“L’incertitude règne toujours en Haïti, tandis que la violence croissante des groupes armés et l’insécurité alimentaire continuent d’entraîner le pays dans une spirale de crise qui requiert une attention urgente”
– Waanja Kaaria, directrice du PAM pour Haïti
Une crise humanitaire de grande ampleur
Au-delà des violences, c’est une véritable catastrophe humanitaire qui se profile. D’après les dernières estimations, 5,4 millions d’Haïtiens, soit environ la moitié de la population, souffriraient actuellement de faim aiguë. Un chiffre alarmant qui témoigne de l’extrême précarité dans laquelle est plongé le pays.
Un appel à la mobilisation internationale
Face à cette situation dramatique, la communauté internationale se doit d’agir de toute urgence. Haïti, déjà fragilisé par des années d’instabilité politique et de catastrophes naturelles, ne peut affronter seul cette nouvelle épreuve. Un soutien massif et coordonné s’avère indispensable pour enrayer cette spirale infernale et offrir un espoir à une population à bout de forces.
Le spectre d’un effondrement total plane sur Haïti. Si rien n’est fait rapidement, le pays risque de sombrer dans un abîme dont il sera extrêmement difficile de le sortir. La suspension des vols par les compagnies aériennes n’est qu’un symptôme parmi tant d’autres de la gravité de la crise. Il est temps pour la communauté internationale de prendre la mesure de l’urgence et d’apporter une réponse à la hauteur des enjeux. La stabilité de toute une région, et surtout le sort de millions d’innocents, en dépendent.