Les récentes inondations qui ont frappé le département du Rhône ont laissé derrière elles un terrible sillage de dévastation. Au-delà des dégâts matériels considérables, ce sont les entreprises locales qui payent un lourd tribut. Plongée au cœur de la détresse de ces patrons et salariés qui tentent de relever la tête.
Des locaux dévastés, des machines hors-service
Dans la zone industrielle de Givors, l’heure est à la consternation. Chez cette entreprise familiale spécialisée dans l’équipement mécanique, l’eau a tout emporté. “L’eau est montée jusqu’à là, tout le tableau était dans l’eau, donc il va falloir tout démonter, tout sécher”, confie un membre de l’entreprise, le visage marqué par l’abattement.
De nombreuses machines, dont certaines valent plusieurs dizaines de milliers d’euros, sont désormais hors d’usage. Les gérants, Grégory et Edwige, attendent fébrilement la venue de l’expert, craignant que la vétusté de certains équipements ne soit un frein aux indemnisations.
Chômage technique et moral en berne
Dans l’entrepôt voisin d’un plombier chauffagiste, c’est le chaos. Face à l’ampleur des dégâts, impossible de reprendre l’activité. Les salariés vont devoir être mis au chômage technique pour une durée indéterminée. Un coup dur pour ces professionnels déjà éprouvés par la crise sanitaire.
Sandrine, gérante d’un magasin de poêles à bois, fait face à un défi titanesque. Si la boue a été nettoyée, les dégâts sont innombrables : murs moisis, invasion de rats, matériel détruit… “On savait que tout était détruit, mais à ce point, on n’en avait pas conscience. Chaque jour, on découvre une épreuve encore à passer“, se désole-t-elle.
La difficile quête des factures pour les assurances
Au-delà du nettoyage et des réparations, c’est un véritable parcours du combattant administratif qui attend les sinistrés. Pour être indemnisés correctement, il faut retrouver les précieuses factures, bien souvent emportées ou détruites par les flots. Un casse-tête qui ajoute à la détresse des entrepreneurs.
Un élan de solidarité pour repartir
Face à l’adversité, un magnifique mouvement de solidarité s’organise. Grégory, submergé par l’émotion, évoque ces retraités, anciens mécaniciens, qui proposent bénévolement leur aide pour remettre en état les machines. Un soutien précieux qui redonne espoir.
Les prochaines semaines s’annoncent difficiles pour ces entreprises sinistrées. Mais dans ce climat délétère, la solidarité et l’entraide seront des alliés indispensables pour surmonter cette terrible épreuve. Plus que jamais, l’heure est à la mobilisation pour ne pas laisser ces piliers de l’économie locale sombrer.
