Un terrible incendie s’est déclaré mardi dans une raffinerie de pétrole iranienne, faisant au moins un mort et plusieurs blessés selon un bilan provisoire. Le sinistre, d’origine accidentelle, s’est produit au cœur de la riche province pétrolière du Khouzestan, à la frontière avec l’Irak. Les images relayées par les médias d’État montrent d’immenses flammes ravageant le site en pleine nuit, avec d’épaisses fumées noires s’élevant dans le ciel.
Une collision à l’origine du drame
D’après les premières constatations, c’est une collision entre un camion-citerne et des réservoirs de pétrole qui serait à l’origine de l’incendie. « Cet accident a fait pour l’heure un mort et quatre blessés », a déclaré le gouverneur local Mohsen Mousavi, cité par l’agence de presse officielle Irna. Une enquête approfondie va être menée pour déterminer les circonstances exactes du drame.
L’agence Irna a par la suite précisé que le « non-respect des mesures de sécurité lors du ravitaillement en carburant » serait en cause. Ce type d’accidents dans les raffineries iraniennes n’est malheureusement pas rare. Les normes de sécurité ne sont pas toujours respectées avec la rigueur nécessaire dans ces sites industriels à hauts risques.
Un autre accident le même jour
Le jour même, un accident distinct a fait au moins deux morts et sept blessés dans une autre installation pétrolière du centre de l’Iran, selon l’agence Isna. En mars dernier, un incendie dans une raffinerie avait également coûté la vie à un employé dans la ville portuaire de Bandar Abbas, au bord du Golfe Persique.
Ces drames à répétition soulèvent des questions sur la vétusté et la dangerosité de certaines infrastructures pétrolières en Iran. Le pays, soumis à de lourdes sanctions économiques, peine à maintenir et moderniser ses installations, augmentant les risques d’accidents.
L’Iran, un géant pétrolier fragilisé
Malgré ces difficultés, l’Iran reste un poids lourd de l’industrie pétrolière mondiale. Le pays dispose des quatrièmes réserves prouvées de brut au monde et des deuxièmes réserves de gaz naturel. Son économie dépend fortement des revenus des hydrocarbures.
Mais les sanctions américaines, rétablies en 2018 après le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, ont fortement réduit les exportations de pétrole du pays. En parallèle, le manque d’investissements et de maintenance fragilise les infrastructures vieillissantes.
Face à ces défis, les autorités iraniennes tentent de relancer la production et de trouver de nouveaux débouchés, notamment vers la Chine. Mais les incidents à répétition dans les sites pétroliers rappellent la fragilité de ce secteur stratégique pour l’économie du pays. Des investissements massifs et une remise à niveau des standards de sécurité semblent plus que jamais nécessaires pour éviter de nouveaux drames.