Le conflit entre Israël et le Liban prend une nouvelle dimension alors que l’État hébreu étend son invasion terrestre et instaure quatre nouvelles “zones militaires fermées” dans le nord du pays. Cette escalade survient une semaine après le début de l’opération israélienne visant à éliminer le Hezbollah dans le sud du Liban, avec pour objectif de permettre le retour des populations déplacées.
Nouvelles restrictions et extension de l’offensive
Lundi soir, l’armée israélienne a annoncé l’établissement de quatre nouvelles “zones militaires fermées” dans le nord-ouest d’Israël, interdisant strictement l’accès aux civils dans les localités de Rosh HaNikra, Shlomi, Hanita et Arab al-Aramshe. Cette décision intervient peu après l’avertissement de Tsahal sur son intention d’étendre ses opérations terrestres contre le Hezbollah dans la “zone côtière” du sud du Liban.
En parallèle, les forces armées israéliennes poursuivent leur campagne de frappes aériennes sur le sud de Beyrouth, fief du Hezbollah dans la capitale libanaise, ainsi que dans le sud et l’est du pays. Ce lundi soir, plusieurs frappes successives ont visé le bastion beyrouthin du mouvement islamiste, où le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait été éliminé fin septembre.
Combats et bilan humain
De son côté, le Hezbollah affirme avoir ciblé des soldats israéliens dans plusieurs villages du sud du Liban, notamment à Maroun al-Ras et Blida, en utilisant roquettes et obus. Depuis le début de son offensive terrestre le 30 septembre, Israël déplore la mort de 13 de ses soldats dans les combats, tout en revendiquant avoir tué 440 combattants du Hezbollah.
Mais le bilan humain ne se limite pas aux belligérants. Selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels, les frappes israéliennes sur le Liban ont provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes et la mort de 1100 personnes, dont de nombreux civils, depuis le 23 septembre.
La situation humanitaire au Liban est catastrophique. Les civils sont pris au piège des combats et les infrastructures civiles sont lourdement endommagées par les bombardements.
– Un responsable d’une ONG présente sur place
Réactions internationales et perspectives
La communauté internationale s’alarme de cette escalade meurtrière et appelle les deux parties à la retenue. L’ONU, l’Union Européenne et plusieurs pays de la région multiplient les efforts diplomatiques pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu, mais les négociations s’avèrent ardues face à l’intransigeance des belligérants.
Alors qu’Israël semble déterminé à poursuivre son offensive jusqu’à l’élimination du Hezbollah au Liban, nombreux sont ceux qui craignent un enlisement du conflit et une déstabilisation durable de la région. Les dommages humains et matériels sont déjà considérables, et la reconstruction du Liban s’annonce longue et coûteuse.
Reste à savoir jusqu’où ira cette dangereuse escalade et si la diplomatie parviendra à s’imposer pour mettre fin aux combats. L’avenir des relations entre Israël et le Liban, mais aussi la stabilité de tout le Moyen-Orient, en dépendent.