Le Mexique est sous le choc après l’assassinat brutal d’Alejandro Arcos Catalán, maire de la ville de Chilpancingo dans le sud du pays. Seulement six jours après sa prise de fonctions, l’élu de 43 ans a été retrouvé mort, décapité, sa tête abandonnée sur le toit d’une voiture. Une scène macabre qui illustre l’extrême violence qui gangrène le pays depuis des années.
Un crime d’une “sauvagerie inédite”
C’est la gouverneure de l’État du Guerrero, Evelyn Salgado, qui a annoncé la terrible nouvelle dimanche sur les réseaux sociaux :
Je condamne de manière énergique l’homicide du président du conseil municipal de Chilpancingo, Alejandro Arcos Catalan (…) Sa perte endeuille toute la société du Guerrero et nous remplit d’indignation.
– Evelyn Salgado, gouverneure de l’État du Guerrero
Plusieurs médias mexicains ont ensuite révélé les détails sordides de cet assassinat, évoquant une décapitation et la mise en scène macabre du corps de l’élu. Une “sauvagerie inédite” même pour un pays habitué à la violence des cartels de la drogue et des groupes criminels.
Près de 200 000 meurtres en six ans
Ce drame intervient cinq jours seulement après l’investiture de la nouvelle présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum. Celle-ci doit présenter mardi son plan de sécurité nationale face à une violence endémique qui a fait près de 200 000 morts durant le mandat de son prédécesseur.
L’État du Guerrero, dont Chilpancingo est la capitale, est l’un des plus touchés par l’insécurité et les violences liées au crime organisé. Les assassinats d’élus locaux y sont fréquents, les maires étant particulièrement exposés aux menaces des groupes criminels.
Un défi majeur pour la nouvelle présidente
Face à cette situation alarmante, les attentes sont immenses envers Claudia Sheinbaum. La première femme à accéder à la présidence du Mexique a fait de la lutte contre l’insécurité sa priorité. Mais les défis sont colossaux tant la violence est enracinée dans certaines régions du pays.
L’assassinat choquant du maire de Chilpancingo, quelques jours à peine après sa prise de fonctions, vient rappeler l’urgence d’agir. Il met aussi en lumière les risques encourus par ceux qui s’engagent en politique dans les zones les plus exposées.
L’espoir d’un sursaut national
Au-delà du drame humain, beaucoup espèrent que ce crime odieux provoquera un électrochoc et une prise de conscience au plus haut niveau de l’État. Le président du parti d’opposition PRI, Alejandro Moreno, a ainsi appelé le gouvernement à réagir avec force :
Ils ont assassiné notre maire de Chilpancingo, Alejandro Arcos, et il y a trois jours à peine, le secrétaire de cette même mairie, Francisco Tapia. Cela faisait moins d’une semaine qu’ils étaient en poste.
– Alejandro Moreno, président du PRI
Les prochains jours seront décisifs pour jauger de la réponse des autorités face à ce nouvel affront des groupes criminels. Le Mexique retiendra son souffle en attendant de voir si le choc de cet assassinat se transformera en une action résolue contre la violence qui mine le pays.
