C’est une bien triste soirée qui s’est déroulée au Groupama Stadium, dimanche soir. Alors que sur le terrain, l’Olympique Lyonnais venait de s’imposer 2 buts à 0 face au FC Nantes pour le compte de la 7e journée de Ligue 1, la fête a été totalement gâchée en tribunes. En effet, peu après le coup de sifflet final, des affrontements violents ont éclaté entre différents groupes de supporters lyonnais, nécessitant l’intervention rapide des forces de l’ordre pour rétablir le calme.
Des tensions entre ultras lyonnais
Selon les informations de BFM Lyon, les incidents auraient opposé des membres des Bad Gones, le groupe historique de supporters de l’OL, et ceux des Six Neuf Pirates, un collectif plus récent. Les relations seraient très tendues entre les deux associations, expliquant en partie la flambée de violence.
Toujours selon la chaîne d’information, si aucun blessé grave n’est heureusement à déplorer, des tentatives de coups de couteau auraient eu lieu. L’AFP précise qu’un jeune homme a effectivement été légèrement touché à la cuisse par arme blanche. Les faits se seraient déroulés en l’espace de quelques minutes, peu après la rencontre, obligeant la police à intervenir en urgence pour séparer les belligérants.
Des « violences inacceptables » selon la préfecture
Sur le réseau social X (ex-Twitter), la préfecture du Rhône a rapidement réagi, déplorant des « violences inacceptables commises ce soir entre supporters, en marge du match OL-Nantes » et appelant à « des sanctions exemplaires ». Elle a également adressé ses remerciements à la Police Nationale « qui est intervenue très rapidement pour stopper cette agression et séparer les protagonistes ».
Les violences, quelles qu’elles soient, n’ont pas leur place à l’OL. Nous condamnons très fermement les affrontements et agressions qui ont eu lieu dans le stade cet après midi. Ces événements sont indignes de notre blason.
Laurent Prud’homme, directeur général de l’Olympique Lyonnais
La direction de l’OL monte au créneau
De son côté, Laurent Prud’homme, le directeur général de l’Olympique Lyonnais, s’est fendu d’un message sur X pour condamner sans ambiguïté ces violences : «Les violences, quelles qu’elles soient, n’ont pas leur place à l’OL. Nous condamnons très fermement les affrontements et agressions qui ont eu lieu dans le stade cet après-midi. Ces événements sont indignes de notre blason. L’Olympique Lyonnais doit rester uni et indivisible».
Au-delà des déclarations, il est probable que des sanctions internes soient prises dans les prochains jours à l’encontre des supporters impliqués dans ces regrettables incidents. L’OL ne peut tolérer de tels débordements dans son enceinte, qui ternissent son image et celle du football en général. Il en va de la sécurité des spectateurs venus en famille ou entre amis pour profiter du spectacle.
Une fois de plus, des pseudo-supporteurs gâchent la fête du foot par des comportements irresponsables et intolérables, motivés uniquement par la haine et les querelles intestines. Espérons que la fermeté de la réponse, tant du club que des pouvoirs publics, permettra d’éviter que de telles scènes ne se reproduisent à l’avenir. Le Groupama Stadium doit rester un lieu de sport et de passion partagée, pas un champ de bataille entre bandes rivales.
En attendant, c’est une ombre au tableau pour l’OL qui venait pourtant de réaliser une belle performance sportive face à Nantes, grâce notamment à des buts de Lacazette et Barcola. Mais ce lundi matin, c’est bien la violence en tribunes qui fait la une des journaux, éclipsant le résultat et le contenu de la rencontre.
Une bien triste réalité pour les amoureux du ballon rond, qui rêvent d’un football festif et passionné, loin des crispations et des affrontements qui n’ont pas leur place dans un stade. Aux clubs, aux instances et aux pouvoirs publics de mettre en place les mesures nécessaires pour que le football reste une fête. Les vrais supporters méritent mieux que ces dérapages indignes.
