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Congressman républicain accusé de “blackface” : la polémique enfle

Le passé rattrapera-t-il Mike Lawler ? Des photos du représentant républicain de New York, en lice pour sa réélection dans une course serrée, le montrent grimé en "blackface" lors d'une soirée étudiante en 2006 où il était déguisé en Michael Jackson selon le New York Times. Retour sur une polémique qui pourrait peser dans les urnes...

En pleine lutte pour conserver son siège au Congrès américain, le représentant républicain de New York Mike Lawler se retrouve au cœur d’une polémique après des révélations embarrassantes du New York Times. Le quotidien a dévoilé des photos datant de 2006, lorsque l’élu était encore étudiant, le montrant grimé en “blackface” dans le cadre d’un déguisement en Michael Jackson lors d’une soirée d’Halloween sur son campus.

Un passé estudiantin qui refait surface

Sur les clichés obtenus par le New York Times, on découvre un Mike Lawler âgé de 20 ans, portant le costume iconique de Michael Jackson avec une veste rouge et une chemise noire. Mais surtout, son visage apparaît visiblement noirci pour imiter le teint de la star.

Si le jeune élu s’est souvent décrit comme un grand fan du “Roi de la Pop”, c’est la première fois que des photos le montrent ouvertement en train de porter du “blackface”, une pratique depuis longtemps considérée comme raciste et offensante envers la communauté afro-américaine.

Une coutume étudiante décriée

Bien que fréquente dans certains milieux étudiants il y a encore quelques années, la pratique du “blackface”, qui consiste pour une personne blanche à se grimer en noir, est aujourd’hui vivement condamnée. Vestige d’une époque de ségrégation, elle véhicule des stéréotypes dégradants.

Le “blackface” perpétue une image caricaturale et déshumanisante des Afro-Américains, servant historiquement à les ridiculiser et les exclure.

déclare l’historien Tyler Parry, spécialiste des représentations raciales.

Un enjeu pour la réélection

Même si les faits remontent à près de vingt ans, ces révélations tombent au plus mal pour Mike Lawler, engagé dans une lutte serrée pour conserver son siège face au démocrate Mondaire Jones.

Dans une circonscription de banlieue où l’électorat afro-américain pèse, ces photos pourraient entacher son image et lui coûter de précieux votes. D’autant que son adversaire, un ancien élu noir, ne manquera pas d’utiliser l’affaire.

Au-delà de cette élection, c’est l’avenir politique de ce jeune républicain prometteur qui semble compromis. Pressenti pour briguer le poste de gouverneur en 2026, Mike Lawler voit sa réputation écornée par ce dérapage de jeunesse.

Mea culpa ou tempête politique ?

Contacté par le New York Times, Mike Lawler n’a pas encore réagi à ces accusations explosives. Mais dans le climat électrique des campagnes américaines, où le moindre faux pas est impitoyablement exploité, il devra vite s’expliquer pour tenter de désamorcer la polémique.

Malgré le jeune âge qu’il avait au moment des faits, il lui sera difficile d’invoquer l’insouciance de la jeunesse. Dans une Amérique de plus en plus sensible aux questions raciales, assumer un tel “péché” de jeunesse relève de la gageure, surtout pour un élu.

Mike Lawler parviendra-t-il à retourner l’opinion en sa faveur, en plaidant la maladresse et en promettant d’œuvrer contre le racisme ? Ou ces photos compromettantes signeront-elles le début de sa chute politique ? Réponse dans les urnes cet automne, et dans les mois qui suivront…

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