C’est un nouvel appel à la vigilance des citoyens que vient de lancer la police judiciaire dans l’enquête sur la spectaculaire évasion de Mohamed Amra. Près de deux mois après l’attaque ultra-violente du fourgon pénitentiaire qui transportait le détenu multirécidiviste, les enquêteurs cherchent toujours à identifier avec précision les véhicules utilisés par les complices pour prendre la fuite.
Un guet-apens meurtrier sur l’autoroute
Pour rappel, le 14 mai dernier, un commando lourdement armé avait pris d’assaut à un péage de l’autoroute A13 dans l’Eure le fourgon qui transférait Mohamed Amra. Lors de cette attaque d’une violence inouïe, deux agents pénitentiaires avaient été tués, et le détenu s’était évadé avec ses complices. Depuis, l’homme est activement recherché et reste introuvable.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les malfaiteurs avaient incendié sur place la Peugeot 5008 noire qui avait servi à percuter le fourgon. Ils avaient ensuite pris la fuite à bord de deux autres véhicules, une Audi S5 blanche et une BMW série 4 noire. Ces deux voitures ont été retrouvées calcinées peu après les faits.
Un appel à témoins pour faire avancer l’enquête
Pour tenter d’identifier les autres véhicules utilisés par la bande armée dans sa fuite, la police judiciaire vient donc de diffuser un appel à témoins. Elle demande à « toute personne présente le 14 mai entre 10h et 12h, entre Acquigny et Évreux, ou plus généralement dans l’Eure et en Seine-Maritime, ayant été témoin d’évènements suspects ou ayant vu les véhicules des malfaiteurs » de contacter les enquêteurs.
Tout élément, même anodin en apparence, pourrait nous aider à reconstituer le parcours de fuite et à identifier les complices.
Un enquêteur de la PJ
Mohamed Amra, un détenu au lourd passé criminel
L’évasion de Mohamed Amra constitue un véritable camouflet pour l’administration pénitentiaire. L’homme de 28 ans, déjà condamné à de multiples reprises, purgeait une peine de 13 ans de prison pour vol avec arme, séquestration et violences aggravées. Il était considéré comme dangereux et bénéficiait d’une surveillance renforcée.
Originaire de la région parisienne, Mohamed Amra s’était fait connaître très jeune des services de police. Décrit comme impulsif et sans remords, il avait multiplié les délits avant de basculer dans le grand banditisme. Son évasion interroge sur d’éventuelles complicités et sur les failles du système carcéral.
Une traque qui s’annonce difficile
Deux mois après les faits, et malgré d’importants moyens déployés, Mohamed Amra court toujours. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir bénéficié de solides soutiens pour organiser sa spectaculaire évasion et sa fuite.
La police explore plusieurs pistes, dont celle d’un refuge à l’étranger. Mais les investigations s’annoncent longues et complexes. L’identification des complices et de leur logistique constitue une priorité pour espérer retrouver un jour la trace du fuyard le plus recherché de France.
En attendant, l’appel à témoins laisse entrevoir l’ampleur de la tâche qui attend les limiers de la PJ. Dans ce jeu du chat et de la souris, Mohamed Amra semble avoir pris une longueur d’avance. Mais les autorités assurent qu’elles ne ménageront aucun effort pour le rattraper et faire toute la lumière sur ce dossier retentissant.
