C’est une nouvelle qui a fait l’effet d’une bombe dans le football français. Les Girondins de Bordeaux, club historique et emblématique de la Ligue 1, viennent d’être relégués administrativement en National, la troisième division, par la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG). Une véritable déchéance pour ce club qui a marqué l’histoire du ballon rond tricolore.
La DNCG frappe fort
Réuni ce mardi, le gendarme financier du football français a donc décidé de prononcer la relégation à titre conservatoire des Girondins en National, et ce malgré le sursis à statuer accordé il y a quelques semaines. En cause, l’absence de garanties financières suffisantes apportées par les dirigeants bordelais pour assurer la pérennité du club.
Légalement, on ne pouvait pas obtenir de deuxième sursis à statuer donc la DNCG était obligée de prononcer une relégation à titre conservatoire
– Une source proche du dossier
Un véritable coup de massue donc pour le club au scapulaire, qui a pourtant tout tenté ces dernières semaines pour éviter ce scénario catastrophe. Mais visiblement, cela n’aura pas suffi aux yeux de la DNCG, qui n’a pas hésité à dégainer son arme fatale.
L’avenir en pointillé
Avec cette décision, c’est tout l’avenir du club girondin qui s’inscrit en pointillé. Car pour espérer repartir en Ligue 2 la saison prochaine, Bordeaux doit désormais trouver entre 30 et 40 millions d’euros dans les deux prochaines semaines, date de sa nouvelle audition devant la DNCG. Un défi aussi immense que le chrono est serré.
Dans ce contexte, la piste d’une vente express à un fonds d’investissement américain, un temps envisagée, semble désormais s’éloigner. Place aux tractations menées par l’actuel propriétaire Gérard Lopez avec le groupe Fenway Sports Group, propriétaire de Liverpool. Des négociations cruciales, dont dépendra en grande partie le futur du club.
Un appel pour exister
Seule certitude, les Girondins vont a priori faire appel de cette décision de la DNCG. Une procédure qui leur offrira un court répit, le temps de boucler un dossier de reprise solide et enfin rassurer sur leurs capacités à redresser la barre sportivement et économiquement.
Mais attention, l’appel n’est pas suspensif. Et c’est bien une course contre-la-montre qui s’engage désormais pour ce monument du football français, qui lutte pour sa survie après 140 ans d’histoire. Les supporteurs bordelais retiennent leur souffle. L’horizon des Girondins n’a jamais été aussi sombre.