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Trump Somnole en Conseil : Sa Santé à 79 Ans Inquiète

Donald Trump, 79 ans, a fermé les yeux de longues secondes lors du conseil des ministres. Lui qui moquait « Joe l’endormi » se retrouve aujourd’hui au centre des mêmes questions sur sa vitalité. La scène a fait le tour des chaînes… Mais que s’est-il vraiment passé ?

Imaginez la scène : dans la salle du conseil des ministres, les caméras tournent, les journalistes observent chaque geste. Et là, au milieu des compliments de ses collaborateurs, le président des États-Unis ferme les yeux. Pas un instant. Plusieurs secondes. Voire plus. À 79 ans, Donald Trump vient de relancer, malgré lui, le débat sur la santé et l’âge du locataire de la Maison Blanche.

Un moment qui fait le tour du monde

Cette séquence, filmée en direct, a rapidement envahi les réseaux sociaux et les plateaux télé. On y voit clairement le président républicain lutter contre le sommeil. Paupières lourdes, tête qui dodeline légèrement, puis les yeux qui se rouvrent quand quelqu’un prononce son nom. Le contraste est saisissant avec l’image qu’il veut renvoyer : celle d’un homme infatigable, plus vif qu’il y a vingt-cinq ans.

Quelques minutes avant cet épisode, il ironisait pourtant devant les journalistes : « Vous trouvez toujours quelque chose, du genre “est-il en bonne santé ?” » Il ajoutait même, sûr de lui : « Je vous le dirai quand quelque chose n’ira pas. » L’ironie du timing n’a échappé à personne.

La défense immédiate de la Maison Blanche

Dès le lendemain, la porte-parole Karoline Leavitt prenait les devants. Selon elle, le président « écoutait attentivement » et a dirigé une réunion marathon de trois heures sans faiblir. Un communiqué officiel insistait : rien d’anormal, juste une concentration intense.

« Le président Trump écoutait attentivement et a mené ce conseil des ministres marathon pendant l’entièreté des trois heures. »

Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche

Cette explication, reprise par l’ensemble de l’équipe de communication, vise à couper court aux spéculations. Mais les images parlent d’elles-mêmes et les commentateurs, même les plus modérés, ont du mal à y croire totalement.

Ce n’est pas la première fois

Il y a un mois à peine, dans le Bureau ovale, une scène similaire avait déjà été remarquée. Enfoncé dans son fauteuil, le président semblait au bord de l’assoupissement pendant un échange pourtant important. À l’époque, l’incident était passé relativement inaperçu. Cette fois, la répétition change la donne.

Et les comparaisons avec son prédécesseur refont surface. Pendant des années, Donald Trump a surnommé Joe Biden « Sleepy Joe ». Aujourd’hui, les animateurs de late-night shows ne se privent pas de retourner l’argument.

Jimmy Kimmel, notamment, a diffusé les images en boucle : « Rappelle-nous à quel point Joe est endormi, veux-tu ? » Le public rit, mais derrière l’humour pointe une question sérieuse : à quel point l’âge pèse-t-il sur la capacité à diriger la première puissance mondiale ?

Un agenda allégé qui interroge

Fin novembre, une analyse comparative a révélé que le rythme actuel est très loin de celui de 2017. Moins de déplacements, moins d’événements publics, moins d’heures passées en réunions ouvertes. Les chiffres parlent : la baisse est significative sur les dix premiers mois de ce second mandat par rapport au premier.

La Maison Blanche crie au complot médiatique et brandit d’anciens articles qui, selon elle, minimisaient les difficultés de Joe Biden à l’époque. L’argument est clair : pourquoi tant de sévérité aujourd’hui alors qu’on fermait les yeux hier ?

Le président lui-même s’est emporté contre ce qu’il qualifie d’« article à charge ». Mais plus il proteste, plus l’attention se concentre sur les faits bruts : les images, le rythme, les absences prolongées de l’agenda public.

L’épineuse question de la transparence médicale

L’affaire de l’IRM réalisée en octobre a rajouté de l’huile sur le feu. Longtemps, aucune explication officielle. Les spéculations allaient bon train. Finalement, le médecin du président a communiqué : examen « préventif », résultats « excellents » sur le plan cardiovasculaire.

Cette communication tardive a renforcé le sentiment qu’on cache quelque chose. Dans un pays où la santé du président est considérée comme une question de sécurité nationale, chaque silence alimente la suspicion.

Durant la campagne, Donald Trump mettait un point d’honneur à montrer son énergie débordante lors de meetings marathon. Des heures debout, à haranguer la foule, sous le soleil ou la pluie. Cette image-là contrastait déjà avec celle d’un homme de 78 ans (bientôt 80). Aujourd’hui, le contraste est encore plus violent entre le candidat infatigable et le président parfois vu les yeux fermés en pleine réunion.

L’âge, un sujet tabou devenu central

Donald Trump est entré dans l’histoire comme le président le plus âgé à prêter serment. Il dépassera les 80 ans en juin prochain. Joe Biden avait quitté le pouvoir à 82 ans. Jamais deux présidents consécutifs n’auront été aussi âgés à la fin de leur mandat.

Cette situation inédite pose une question de fond : jusqu’à quel âge peut-on raisonnablement diriger le pays le plus puissant du monde ? Les exigences physiques et cognitives du poste sont extrêmes. Le stress, les voyages, les décisions prises à 3 heures du matin… tout cela use même les plus robustes.

Et pourtant, aucun mécanisme clair n’existe pour évaluer régulièrement et publiquement les capacités du président en exercice. Les bulletins de santé annuels sont souvent succincts. Les examens complémentaires ne sont communiqués que sous pression.

Les Américains face à un miroir gênant

Ce qui se joue dépasse la personne de Donald Trump. C’est toute la société américaine qui se regarde dans le miroir de ses dirigeants. Une nation jeune, dynamique, innovante, qui élit des présidents octogénaires. Le décalage est criant.

Les réseaux sociaux débordent de memes, de montages vidéo, de commentaires parfois cruels. Mais derrière la moquerie, beaucoup expriment une vraie inquiétude. Quand le président ferme les yeux en réunion, ce n’est pas seulement comique. C’est potentiellement grave.

Et la réponse de l’intéressé – « Je suis plus vif qu’il y a 25 ans » – peine à convaincre quand les images montrent autre chose. L’énergie de la campagne semble s’être évaporée face à la réalité du pouvoir.

Vers plus de transparence ?

Cet épisode pourrait marquer un tournant. Plusieurs élus, même dans le camp républicain, commencent à murmurer qu’il faudrait plus de contrôles médicaux indépendants. Des propositions de loi dorment au Congrès depuis des années. Peut-être vont-elles resurgir.

En attendant, chaque apparition publique du président est scrutée. Chaque bâillement, chaque pause un peu longue, chaque œil qui se ferme devient un événement. La santé du chef de l’État n’est plus seulement une affaire privée. Elle est devenue, plus que jamais, une affaire publique.

Et pendant ce temps, les Américains attendent. Attendent de voir si leur président va leur prouver, jour après jour, qu’à 79 ans, on peut encore diriger le monde les yeux grands ouverts.

À retenir : Ce n’est pas la première fois que des images montrent le président en difficulté. L’âge et la fatigue sont désormais au cœur du débat politique américain, bien au-delà des clivages partisans.

La séquence continuera sans doute à faire parler pendant longtemps. Parce qu’elle touche à l’essentiel : peut-on encore diriger un pays quand le corps, inévitablement, commence à ralentir ? La question n’est plus taboue. Elle est posée, crûment, chaque jour un peu plus.

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