La fièvre de l’Euro 2024 monte d’un cran alors que les demi-finales pointent à l’horizon. Ce mardi soir, la France affronte un adversaire de taille : l’Espagne. La Roja, comme on la surnomme, possède en effet un palmarès impressionnant dans la compétition et un bilan favorable face aux Bleus. Cependant, privée de plusieurs joueurs clés, parviendra-t-elle à relever le défi face aux hommes de Didier Deschamps ?
L’Espagne, une nation majeure de l’Euro
Avec trois victoires dans son escarcelle (1964, 2008, 2012), l’Espagne fait figure de géant de l’Euro. Seule l’Allemagne a fait aussi bien dans l’histoire de la compétition. Mieux encore, la Roja est la seule sélection à avoir réussi l’exploit de remporter deux éditions consécutives (2008 et 2012), avec à la clé un sacre mondial entretemps en 2010. Une période dorée portée par une génération exceptionnelle :
Casillas dans les buts, Puyol-Ramos-Piqué en défense, Xavi-Iniesta au milieu, Villa et Torres devant… L’Espagne alignait un onze de rêve à cette époque.
Andrés Iniesta, légende du football espagnol
Un bilan positif contre les Bleus
En 36 confrontations face à la France, la Roja mène la danse avec 16 victoires contre 13 pour les Tricolores (7 nuls). Si les Bleus ont remporté les finales de l’Euro 1984 et 2000, ainsi que le 8e de finale du Mondial 2006, les Espagnols ont pris le meilleur lors du dernier match à enjeu entre les deux nations, en quarts de l’Euro 2012 (2-0).
Deux Français sous le maillot espagnol
Aymeric Laporte et Robin Le Normand, deux défenseurs centraux nés en France mais naturalisés espagnols, pourraient croiser le fer avec les Bleus ce mardi. Laporte, ancien de l’Athletic Bilbao, n’a jamais été aligné par Deschamps malgré plusieurs convocations. Le Normand, lui, a multiplié les performances de haute volée avec la Real Sociedad, sans parvenir à se faire une place chez les Bleus. Leur présence ajoute du piment à cette demi-finale.
L’Espagne en quête de solutions
Luis de la Fuente, le sélectionneur espagnol, va devoir composer sans plusieurs cadres face à la France. Le latéral Carvajal et le milieu Pedri, blessés contre l’Allemagne, seront absents, tout comme Le Normand, suspendu. Des coups durs pour la Roja, qui devra trouver des alternatives pour espérer décrocher son billet pour la finale.
Si l’Espagne ne possède plus l’armada qui a fait ses heures de gloire au début des années 2010, elle reste un adversaire redoutable pour l’équipe de France. Avec son palmarès étincelant, son bilan favorable face aux Bleus et la présence dans ses rangs de deux défenseurs français, la Roja a des arguments à faire valoir. Mais face aux nombreuses absences qui la touchent, saura-t-elle se sublimer ? Réponse ce mardi soir sur la pelouse du stade olympique de Berlin.