C’est un véritable séisme qui vient de frapper le handball féminin tricolore. Alors que l’équipe de France, championne olympique en titre, peaufine sa préparation pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, trois joueuses majeures ont été écartées du groupe. Floriane André, Pauline Coatanéa et Océane Sercien-Ugolin ne fouleront pas les parquets olympiques cet été. Une décision choc aux lourdes implications sportives et humaines.
Un effectif resserré, des choix cornéliens
Le sélectionneur de l’équipe de France, Olivier Krumbholz, était confronté à un casse-tête pour constituer son groupe en vue des JO. Avec seulement 14 places disponibles dans l’effectif final, contre 16 lors des précédentes éditions olympiques, il a dû trancher dans le vif. Un rétrécissement imposé par le CIO pour des raisons logistiques et budgétaires, mais qui oblige les staffs à faire des choix cornéliens.
Ainsi, la gardienne Floriane André, l’ailière droite Pauline Coatanéa et l’arrière droite Océane Sercien-Ugolin sont les premières victimes de cette réduction d’effectif. Trois joueuses d’expérience, cadres de l’équipe de France depuis plusieurs années, qui apportaient leur talent et leur leadership sur et en dehors du terrain. Leur éviction constitue indéniablement un coup dur pour le collectif tricolore.
Une préparation chamboulée
Cette annonce intervient alors que les Bleues sont en plein stage de préparation à Capbreton, dans les Landes. Un stage qui devait permettre de travailler les automatismes et de renforcer la cohésion d’un groupe en quête d’un troisième sacre olympique consécutif. Mais voilà que cette préparation est perturbée par le départ de trois éléments importants, laissant forcément des traces.
L’équipe va maintenant devoir se réorganiser, trouver de nouveaux repères et équilibres. Et ce, dans un laps de temps très court, avec les Jeux qui débutent dans moins de trois semaines. Un challenge supplémentaire pour Olivier Krumbholz et son staff, qui vont devoir gérer le volet psychologique et remotiver les troupes.
“C’est une décision difficile, on construit avec un groupe depuis des années. Mais il faut faire des choix et aller de l’avant.”
Olivier Krumbholz, sélectionneur de l’équipe de France féminine de handball
Rebondir et aller de l’avant
Malgré ce coup dur, l’équipe de France n’a pas le temps de s’apitoyer sur son sort. Elle doit rapidement basculer sur ses deux prochains matches de préparation face à la Norvège, programmés jeudi et samedi à Pau. Deux confrontations face à une nation majeure qui serviront de révélateur sur l’état de forme des Bleues et leur capacité à rebondir.
Car il en faudra de la résilience et de la force mentale à cette équipe pour atteindre son objectif ultime : décrocher une troisième médaille d’or olympique de rang à domicile. Un défi immense, surtout dans ces conditions, mais à la hauteur du talent et de la détermination de ce groupe. À elles maintenant de resserrer les rangs et de puiser dans leurs ressources pour surmonter cet obstacle et aborder la compétition avec ambition. Le chemin s’annonce plus tortueux que prévu, mais l’espoir et la confiance demeurent intacts.
Les 14 élues connues lundi
Douche froide passée, il faut désormais se projeter. La liste des 14 joueuses retenues pour les Jeux Olympiques (+ 3 réservistes) sera dévoilée lundi par le staff tricolore. Un groupe remanié dans lequel il faudra trouver les clés de la réussite. Avec des cadres comme Grâce Zaadi, Estelle Nze Minko ou encore la capitaine Siraba Dembélé pour guider la jeune garde incarnée par Pauletta Foppa ou Méline Nocandy.
Un savant mélange d’expérience et d’insouciance qui fait la force des Bleues depuis plusieurs années maintenant. À elles de réactiver la machine et de se remobiliser autour d’un projet commun. Avec l’envie de prouver que ce groupe a les ressources pour surmonter les obstacles et écrire l’une des plus belles pages de son histoire. Rendez-vous est pris le 27 juillet prochain pour leur entrée en lice dans le tournoi olympique face à la Hongrie. D’ici là, les Bleues ont du pain sur la planche, mais une immense détermination chevillée au corps.
