Les résultats partiels du premier tour des élections législatives anticipées de 2024 viennent de tomber, et ils sonnent comme un véritable séisme dans le paysage politique français. Alors que le président Emmanuel Macron avait dissous l’Assemblée nationale il y a trois semaines dans l’espoir de retrouver une majorité absolue, c’est finalement le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire qui sortent grands vainqueurs de ce scrutin.
Le RN et le NFP dominent, Ensemble! s’effondre
Selon les premières estimations, le parti de Marine Le Pen arriverait largement en tête avec 33,5% des suffrages exprimés, devançant de 5 points l’alliance des partis de gauche menée par Jean-Luc Mélenchon, créditée de 28,5%. La majorité présidentielle, réunie sous la bannière Ensemble!, s’effondre à seulement 22,1%. Les Républicains limitent la casse avec 9,7%.
En sièges, cela se traduirait par une Assemblée éclatée où aucun camp ne dispose de la majorité absolue. Le RN obtiendrait entre 240 et 270 députés, le NFP entre 180 et 200, loin devant le camp macroniste qui devrait se contenter de 60 à 90 élus. LR sauverait entre 30 et 50 sièges.
Une percée historique de l’extrême-droite
Jamais sous la Ve République le Rassemblement national n’avait réalisé un tel score à des élections législatives. En arrivant nettement en tête dans 298 circonscriptions, le mouvement lepéniste confirme son ancrage comme première force politique du pays, après avoir déjà remporté les Européennes en mai dernier.
Les Français ont choisi de nous faire confiance pour défendre leurs intérêts à l’Assemblée. Nous serons le premier groupe d’opposition à Emmanuel Macron.
– Jordan Bardella, président du RN
La gauche rassemblée fait jeu égal
Derrière le RN, c’est le cartel des partis de gauche, des écologistes à LFI en passant par le PCF et le PS, qui tire son épingle du jeu. En arrivant en tête dans 123 circonscriptions, le NFP s’impose comme la principale force d’opposition de gauche face au camp présidentiel.
Ce soir, le peuple a parlé. Il a rejeté massivement la politique antisociale et antipopulaire d’Emmanuel Macron. Unis, nous pouvons faire barrage à l’extrême-droite et imposer d’autres choix.
– Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI
La majorité sortante laminée
Pour Emmanuel Macron et son camp, c’est une déroute sans appel. Alors qu’ils disposaient d’une majorité relative de 250 députés dans l’Assemblée sortante, les macronistes pourraient n’être plus qu’une soixantaine dans la future assemblée. Leur stratégie de dissolution pour retrouver la majorité absolue a donc totalement échoué.
Les Français ont exprimé leur défiance envers le président de la République. Mais nous restons une force de proposition pour réformer le pays.
– Élisabeth Borne, Première ministre
Et maintenant ?
Avec une telle configuration, l’Assemblée nationale qui sortira des urnes dimanche prochain risque d’être difficilement gouvernable. Aucun parti ne disposera de la majorité absolue pour faire voter seul ses textes. Il faudra donc nouer des alliances de circonstance, texte par texte.
- Le RN pourra compter sur ses alliés de Reconquête, mais cela ne suffira pas pour avoir la majorité.
- La gauche unie du NFP devra elle aussi chercher des appuis, peut-être du côté des Insoumis.
- Le camp présidentiel, ultra-minoritaire, devra quant à lui composer avec LR voire le centre.
Bref, au vu de ces résultats, une seule certitude : la France est entrée dans une nouvelle ère politique. Fini le duel Macron/Le Pen. Place à un tripartisme RN/NFP/Ensemble qui obligera chaque camp à des compromis s’il veut peser. Quitte à ce que le pays devienne difficilement gouvernable. Les tractations et les fronts anti-RN ou anti-Macron vont bon train en coulisses. Verdict dimanche prochain !
Jamais sous la Ve République le Rassemblement national n’avait réalisé un tel score à des élections législatives. En arrivant nettement en tête dans 298 circonscriptions, le mouvement lepéniste confirme son ancrage comme première force politique du pays, après avoir déjà remporté les Européennes en mai dernier.
Les Français ont choisi de nous faire confiance pour défendre leurs intérêts à l’Assemblée. Nous serons le premier groupe d’opposition à Emmanuel Macron.
– Jordan Bardella, président du RN
La gauche rassemblée fait jeu égal
Derrière le RN, c’est le cartel des partis de gauche, des écologistes à LFI en passant par le PCF et le PS, qui tire son épingle du jeu. En arrivant en tête dans 123 circonscriptions, le NFP s’impose comme la principale force d’opposition de gauche face au camp présidentiel.
Ce soir, le peuple a parlé. Il a rejeté massivement la politique antisociale et antipopulaire d’Emmanuel Macron. Unis, nous pouvons faire barrage à l’extrême-droite et imposer d’autres choix.
– Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI
La majorité sortante laminée
Pour Emmanuel Macron et son camp, c’est une déroute sans appel. Alors qu’ils disposaient d’une majorité relative de 250 députés dans l’Assemblée sortante, les macronistes pourraient n’être plus qu’une soixantaine dans la future assemblée. Leur stratégie de dissolution pour retrouver la majorité absolue a donc totalement échoué.
Les Français ont exprimé leur défiance envers le président de la République. Mais nous restons une force de proposition pour réformer le pays.
– Élisabeth Borne, Première ministre
Et maintenant ?
Avec une telle configuration, l’Assemblée nationale qui sortira des urnes dimanche prochain risque d’être difficilement gouvernable. Aucun parti ne disposera de la majorité absolue pour faire voter seul ses textes. Il faudra donc nouer des alliances de circonstance, texte par texte.
- Le RN pourra compter sur ses alliés de Reconquête, mais cela ne suffira pas pour avoir la majorité.
- La gauche unie du NFP devra elle aussi chercher des appuis, peut-être du côté des Insoumis.
- Le camp présidentiel, ultra-minoritaire, devra quant à lui composer avec LR voire le centre.
Bref, au vu de ces résultats, une seule certitude : la France est entrée dans une nouvelle ère politique. Fini le duel Macron/Le Pen. Place à un tripartisme RN/NFP/Ensemble qui obligera chaque camp à des compromis s’il veut peser. Quitte à ce que le pays devienne difficilement gouvernable. Les tractations et les fronts anti-RN ou anti-Macron vont bon train en coulisses. Verdict dimanche prochain !