Le 7 octobre 2023, une attaque d’une ampleur sans précédent a bouleversé le sud d’Israël, déclenchant une guerre dévastatrice à Gaza. Au cœur de ce conflit, une nouvelle annonce a secoué la scène internationale : le Hamas a confirmé la mort de Mohammed Sinouar, l’un de ses chefs militaires, tué par une frappe israélienne. Cet événement, survenu trois mois après l’opération militaire, soulève des questions sur l’avenir du mouvement palestinien et l’évolution du conflit. Plongeons dans les détails de cette perte majeure et de ses implications.
Mohammed Sinouar : un pilier du Hamas à Gaza
Mohammed Sinouar n’était pas un simple membre du Hamas. En tant que chef militaire pour la bande de Gaza, il jouait un rôle clé au sein des Brigades al-Qassam, la branche armée du mouvement. Frère de Yahya Sinouar, figure emblématique du Hamas et cerveau présumé de l’attaque du 7 octobre, Mohammed était un acteur central dans la stratégie militaire du groupe. Sa position au sein du conseil militaire des Brigades al-Qassam en faisait une cible prioritaire pour Israël.
Sa mort, confirmée par le Hamas en août 2025, marque un tournant dans la lutte pour le contrôle de Gaza. Mais qui était vraiment cet homme, et comment son élimination s’inscrit-elle dans la stratégie israélienne ?
Une frappe ciblée à Khan Younès
Le 13 mai 2025, l’armée israélienne a annoncé avoir éliminé Mohammed Sinouar dans une opération à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Selon les autorités israéliennes, il se cachait dans un centre de commandement souterrain, probablement un tunnel, lorsqu’une frappe précise a mis fin à sa vie. Ce type d’opération, visant des infrastructures souterraines, illustre la complexité des combats dans cette région densément peuplée.
Quelques semaines plus tard, le 8 juin, l’armée israélienne a précisé que le corps de Sinouar avait été retrouvé sous l’hôpital européen de Khan Younès, confirmant ainsi l’efficacité de l’opération. Cette découverte met en lumière l’utilisation par le Hamas de tunnels stratégiques, souvent situés sous des infrastructures civiles, une pratique qui alimente les controverses.
« Mohammed Sinouar a été éliminé alors qu’il se cachait dans un centre de commandement souterrain », a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne.
Un contexte de pertes majeures pour le Hamas
La mort de Mohammed Sinouar s’inscrit dans une série d’éliminations ciblées de hauts responsables du Hamas par Israël. Parmi eux, Yahya Sinouar, son frère, tué en octobre 2024, et Ismaïl Haniyeh, chef politique du mouvement, figurent parmi les pertes les plus significatives. Mohammed Deif, commandant en chef des Brigades al-Qassam, ainsi que Bassem Issa et Raed Thabet, membres du conseil militaire, ont également été tués.
Ces figures, présentées par le Hamas comme des « martyrs du conseil militaire », ont été honorées dans une annonce officielle accompagnée de leurs photos. Cette communication, diffusée le samedi soir précédant la confirmation de la mort de Mohammed Sinouar, reflète la volonté du mouvement de maintenir une image de résilience face aux frappes israéliennes.
Le Hamas continue de perdre ses leaders, mais la structure du mouvement reste complexe et difficile à démanteler. Chaque élimination semble suivie d’une réorganisation rapide.
L’attaque du 7 octobre : un tournant tragique
L’attaque du 7 octobre 2023, orchestrée par le Hamas, a marqué un tournant dans le conflit israélo-palestinien. Ce jour-là, 1 219 personnes, principalement des civils, ont perdu la vie côté israélien, selon des chiffres officiels. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 47 restent captives à Gaza, dont 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
En réponse, Israël a lancé une campagne militaire d’une ampleur inédite, causant la mort de plus de 63 025 personnes à Gaza, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. Ces chiffres, bien que contestés, témoignent de l’ampleur de la tragédie humaine dans la région.
Les tunnels : une arme stratégique du Hamas
Les tunnels souterrains, comme celui où Mohammed Sinouar a été tué, sont au cœur de la stratégie militaire du Hamas. Ces infrastructures permettent aux combattants de se déplacer discrètement, de stocker des armes et de planifier des opérations. Cependant, leur localisation sous des zones civiles, comme l’hôpital européen de Khan Younès, soulève des questions éthiques et stratégiques.
Pour Israël, la destruction de ces tunnels est une priorité, mais elle s’accompagne de défis majeurs. Les frappes dans des zones densément peuplées entraînent souvent des pertes civiles, alimentant les critiques internationales.
Un leadership décimé, mais un mouvement résilient
La perte de Mohammed Sinouar, succédant à Mohammed Deif à la tête du conseil militaire des Brigades al-Qassam, fragilise davantage le Hamas. Pourtant, le mouvement a démontré à plusieurs reprises sa capacité à se réorganiser. Après chaque élimination, de nouveaux leaders émergent, souvent issus des rangs internes, pour maintenir la lutte.
Pour mieux comprendre l’impact de ces pertes, voici une liste des figures clés éliminées récemment :
- Yahya Sinouar : Chef suprême du Hamas, tué en octobre 2024.
- Ismaïl Haniyeh : Chef politique, éliminé par Israël.
- Mohammed Deif : Commandant des Brigades al-Qassam, tué avant Sinouar.
- Bassem Issa et Raed Thabet : Membres du conseil militaire.
Ces éliminations successives soulèvent une question cruciale : le Hamas peut-il maintenir sa structure face à une telle pression militaire ?
Les implications pour l’avenir du conflit
La mort de Mohammed Sinouar, ajoutée à celle d’autres leaders, pourrait affaiblir temporairement les capacités opérationnelles du Hamas. Cependant, l’histoire du mouvement montre qu’il parvient à se réinventer, même dans les moments les plus critiques. La question de la succession reste ouverte : qui prendra la tête des Brigades al-Qassam ?
Par ailleurs, la poursuite des frappes israéliennes et la situation humanitaire à Gaza continuent d’alimenter les tensions. La perte de civils, l’utilisation de tunnels sous des zones sensibles et la difficulté de trouver une solution diplomatique rendent l’avenir incertain.
| Événement | Date | Impact |
|---|---|---|
| Attaque du 7 octobre | 7 octobre 2023 | 1 219 morts côté israélien, 251 otages |
| Mort de Yahya Sinouar | Octobre 2024 | Perte du chef suprême du Hamas |
| Mort de Mohammed Sinouar | 13 mai 2025 | Affaiblissement du conseil militaire |
Le conflit israélo-palestinien, déjà marqué par des décennieslavement d’une figure clé du Hamas, Mohammed Sinouar, tué par Israël à Gaza. Cet événement, confirmé en août 2025, s’inscrit dans une série de frappes ciblées visant les leaders du mouvement. Alors que la guerre fait rage, quelles seront les conséquences pour l’avenir du Hamas et du conflit à Gaza ?
