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Législatives 2024 : La Macronie Sombre Dans l’Effroi et le Sauve-Qui-Peut

Toujours sous le choc de la dissolution, les troupes macronistes craignent de passer de 250 à une petite centaine de députés. Entre une gauche unie et une droite radicalisée, la macronie se sent prise en étau à l'aube d'un scrutin législatif à haut risque...

Un vent de panique souffle sur la macronie. Déjà ébranlés par la perte de leur majorité absolue aux législatives de juin 2022, les macronistes redoutent cette fois une véritable débâcle électorale. La dissolution surprise de l’Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron le 12 juin dernier, a précipité ses troupes dans un abîme d’effroi et de sauve-qui-peut.

Un pari risqué qui tourne au cauchemar

En prononçant la dissolution de l’Assemblée, le chef de l’État pensait rebattre les cartes en sa faveur. Mais c’était sans compter sur une gauche enfin unie sous la bannière du Nouveau Front populaire, et une droite prête à toutes les alliances avec le Rassemblement national d’Éric Ciotti.

Face à ce scénario catastrophe, les macronistes voient le spectre d’une défaite historique se profiler. Certains redoutent même de passer de 250 à moins de 100 députés à l’Assemblée, sur un total de 577 sièges.

On ne croit déjà plus à un retournement de situation

– Un conseiller de Bercy

La stratégie présidentielle mise en échec

En optant pour une dissolution, Emmanuel Macron misait sur l’éclatement des oppositions. Il jugeait improbable qu’une alliance des gauches puisse voir le jour au lendemain d’européennes disputées. Un vice de forme dans son analyse qui pourrait lui coûter très cher.

Pris en tenaille entre un Front populaire ressuscité et une extrême droite dopée par le soutien inattendu des Républicains, les candidats de la majorité n’ont plus qu’à sauver les meubles. Beaucoup se préparent déjà à faire leurs cartons.

Vers un séisme politique ?

Si les sondages se confirment dans les urnes, les législatives du 28 juin et du 5 juillet pourraient bien redistribuer en profondeur les cartes du jeu politique. La macronie, qui se rêvait en « maison commune » des progressistes, verrait ses effectifs largement laminés au Palais Bourbon.

À l’inverse, les oppositions de gauche et de droite sortiraient largement renforcées de ce scrutin à haut risque pour le pouvoir en place. De quoi installer durablement un rapport de force inédit dans l’hémicycle, et compliquer singulièrement la donne pour l’exécutif, qui devra composer avec une Assemblée potentiellement ingouvernable.

Le pari de la dissolution était osé. Emmanuel Macron est-il allé trop loin ? Les Français trancheront dans les urnes, mais une chose est sûre : le camp présidentiel aborde ces élections la peur au ventre, avec le sentiment d’avoir peut-être précipité sa propre chute.

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