Nantes a été le théâtre d’une scène surréaliste ce mardi soir, lorsqu’un rodéo urbain a semé le chaos en plein cœur de la ville. Au guidon d’une moto volée, un jeune homme de 18 ans, drogué et sans permis, a tenté d’échapper à un contrôle de police, provoquant la panique chez les passants et blessant un fonctionnaire dans sa fuite.
Une course-poursuite à haut risque
Vers 19h10, le pilote a été repéré en train de rouler sur les trottoirs et les voies de bus et de tramway entre la gare et la place du Commerce. Lorsque les forces de l’ordre ont tenté de l’intercepter, il a refusé d’obtempérer, déclenchant une dangereuse course-poursuite en plein centre-ville.
Selon une source policière, la scène a provoqué la « panique chez les piétons » qui tentaient de fuir la trajectoire erratique de la moto. C’est lors de cette cavalcade urbaine qu’un policier a été percuté par le deux-roues et projeté au sol, se blessant au genou et à l’épaule.
Un pilote sous l’emprise de stupéfiants
Interpellé dix minutes plus tard alors qu’il tentait de se cacher derrière une barrière de chantier, le jeune homme a reconnu l’intégralité des faits. Les analyses ont révélé qu’il conduisait sous l’emprise de stupéfiants, sans permis, au guidon d’une moto dérobée depuis le 11 juin.
« On est passés à côté d’un drame, quelqu’un aurait pu mourir »
– Claire Loumadine, procureure
Des conséquences judiciaires
Sans antécédents, le prévenu écope néanmoins d’une lourde sanction :
- Un an de prison avec sursis probatoire
- Obligation de soins
- Interdiction de passer le permis pendant 6 mois
- Interdiction de détenir une arme pendant 2 ans
- Indemnisation des victimes
Cet épisode illustre les dangers des rodéos urbains, phénomène en recrudescence dans les grandes villes. Au-delà des risques encourus par les auteurs de ces actes, ce sont aussi les passants, les forces de l’ordre et la quiétude des centres-villes qui sont menacés par ces comportements irresponsables.
Les autorités rappellent la nécessité de renforcer la prévention et la répression face à ces agissements qui mettent en péril la sécurité publique. Car si cette fois, plus de peur que de mal, la procureure l’affirme : « On est passés à côté d’un drame ». Un constat glaçant qui appelle à une prise de conscience collective pour endiguer cette problématique urbaine.