À moins de deux semaines du premier tour des élections législatives, la campagne bat son plein et les échanges se font plus vifs entre les différents camps politiques. Mercredi soir, invité au journal de 20h de TF1, le Premier ministre Gabriel Attal n’a pas mâché ses mots à l’encontre du programme du Rassemblement National et de ses récents revirements.
Un programme RN en perte de crédibilité ?
Selon Gabriel Attal, le programme du RN ressemble à « un oignon qui se pèle chaque jour ». Le chef du gouvernement a en effet pointé du doigt les nombreux reculs du parti de Jordan Bardella sur des mesures phares liées notamment au pouvoir d’achat des Français.
Son programme, c’est un oignon. Chaque jour, il se pèle et à la fin il n’y a plus que ses yeux pour pleurer parce que ce n’est pas sérieux, pas crédible.
Gabriel Attal à propos du programme du RN
Des promesses non tenues ?
Pour étayer ses propos, le Premier ministre a listé plusieurs mesures sur lesquelles le RN serait revenu ces derniers jours :
- La retraite à 60 ans, qui était présentée comme une priorité
- La suppression de la TVA sur les produits de première nécessité
- La baisse de l’impôt sur le revenu pour les jeunes
Des revirements qui, selon Gabriel Attal, démontrent que le RN « n’est pas un parti de gouvernement mais un parti d’opposition » et que ses représentants « sont en train, avant même l’élection, de trahir les électeurs ».
La macronie en embuscade
Ces attaques interviennent alors que le camp présidentiel tente de se frayer un chemin entre le bloc RN et la gauche rassemblée dans le « Nouveau Front populaire » en vue des législatives des 25 juin et 2 juillet prochains. Nommé en début d’année à Matignon, Gabriel Attal a notamment pour mission de faire barrage à Jordan Bardella.
Accusé par certains d’aller sur les terres du RN en mettant en avant des thèmes comme la sécurité ou le pouvoir d’achat, le Premier ministre a assuré n’avoir « besoin de personne d’autre que les Français pour savoir leurs préoccupations ».
Les prochains jours s’annoncent décisifs pour les différentes forces politiques, qui vont devoir convaincre les électeurs de la solidité et de la crédibilité de leurs programmes. Un défi de taille pour le RN, fragilisé par cette nouvelle salve de critiques du gouvernement.