Imaginez une légende du football brésilien, un maestro du ballon rond, donnant son aval à un Italien pour guider la Seleção vers de nouveaux sommets. C’est exactement ce qui se passe avec Zico, figure emblématique du football auriverde, qui soutient sans hésiter Carlo Ancelotti, récemment nommé à la tête de l’équipe nationale brésilienne. Ce choix audacieux, le premier entraîneur étranger en 60 ans, suscite un mélange d’enthousiasme et de curiosité. Pourquoi un technicien européen, habitué aux clubs prestigieux, est-il perçu comme la clé pour revitaliser une sélection en quête de gloire ?
Un vent de renouveau pour la Seleção
La nomination de Carlo Ancelotti à la tête de la Seleção brésilienne marque un tournant historique. Après des décennies de domination par des entraîneurs locaux, le Brésil opte pour une approche inédite en confiant les rênes à un technicien étranger. Cette décision intervient à un moment où l’équipe nationale traverse une période de doute, avec une quatrième place fragile dans les qualifications sud-américaines pour le Mondial 2026. Mais pour Zico, cette arrivée est une aubaine. Le légendaire milieu offensif, aujourd’hui conseiller des Kashima Antlers au Japon, voit en Ancelotti un homme capable de redonner un élan à une équipe en manque d’inspiration.
Pourquoi un tel optimisme ? Zico, avec ses 71 sélections et son aura intacte, ne tarit pas d’éloges sur l’Italien. Selon lui, Ancelotti possède une compréhension unique du jeu brésilien, une qualité rare pour un entraîneur non issu de ce pays. Cette confiance repose sur un constat simple : Ancelotti a toujours su tirer le meilleur des joueurs brésiliens qu’il a coachés.
Ancelotti et les Brésiliens : une histoire d’amour
Carlo Ancelotti n’est pas un novice lorsqu’il s’agit de travailler avec des talents brésiliens. Au fil de sa carrière, il a dirigé des stars comme Vinicius Jr., Rodrygo, ou encore Kaká dans des clubs comme le Real Madrid ou l’AC Milan. Chaque fois, il a su maximiser leur potentiel, en leur offrant des rôles clés dans ses systèmes tactiques. Zico souligne cette capacité à comprendre la mentalité brésilienne, faite de créativité, de flair et d’audace.
Ancelotti a toujours fait l’éloge des joueurs brésiliens et les a placés dans des positions où ils pouvaient briller.
Zico, légende du football brésilien
Cette affinité n’est pas anodine. Le style de jeu prôné par Ancelotti, basé sur une attaque fluide et une gestion intelligente des egos, semble en parfaite adéquation avec l’ADN du football brésilien. Contrairement à certains entraîneurs rigides, l’Italien laisse une marge de liberté à ses joueurs, leur permettant d’exprimer leur jogo bonito tout en maintenant une structure tactique solide.
Un contexte difficile pour les entraîneurs brésiliens
Zico ne se contente pas de louer Ancelotti ; il dresse aussi un constat lucide sur l’état actuel du coaching brésilien. « Ce n’est pas une bonne période pour les entraîneurs brésiliens, pas seulement au Brésil, mais dans le monde entier », confie-t-il. Cette remarque pointe une réalité : les techniciens locaux peinent à s’imposer sur la scène internationale, éclipsés par des figures européennes comme Pep Guardiola ou Jürgen Klopp.
Le choix d’un entraîneur étranger peut surprendre, mais pour Zico, il est logique. « Si on doit faire venir quelqu’un, autant que ce soit le meilleur », affirme-t-il. Avec un palmarès incluant quatre Ligues des champions et des titres dans cinq championnats différents, Ancelotti incarne cette excellence. Son expérience et sa sérénité face à la pression font de lui un choix difficile à contester.
Ancelotti n’est pas seulement un tacticien. C’est un gestionnaire d’hommes, capable de fédérer des talents brésiliens autour d’une vision commune.
Les défis d’Ancelotti avec la Seleção
Si Zico est optimiste, Ancelotti devra relever des défis de taille. La Seleção n’est pas un club, et la gestion d’une équipe nationale impose des contraintes uniques : peu de temps pour préparer les joueurs, des attentes démesurées et une pression médiatique intense. De plus, le Brésil est sous pression pour décrocher une qualification directe au Mondial 2026, après des performances en demi-teinte dans les éliminatoires sud-américaines.
Pour réussir, Ancelotti devra s’appuyer sur une génération dorée de joueurs, incluant des talents comme Neymar, de retour de blessure, et des jeunes pousses comme Endrick. Sa capacité à intégrer ces profils variés dans un système cohérent sera déterminante. Voici les principaux défis qui l’attendent :
- Reconstruire la confiance : Après des résultats décevants, la Seleção doit retrouver son aura.
- Gérer les stars : Harmoniser les egos des joueurs vedettes tout en valorisant les jeunes talents.
- Adapter son style : Trouver un équilibre entre le jogo bonito et une rigueur tactique moderne.
- Qualification au Mondial : Sécuriser une place pour 2026 face à une concurrence sud-américaine féroce.
Pourquoi Ancelotti peut réussir
Ce qui distingue Ancelotti, c’est sa capacité à s’adapter. Que ce soit au Real Madrid, à Chelsea ou au Bayern Munich, il a toujours su ajuster ses tactiques aux joueurs disponibles. Cette flexibilité sera cruciale pour la Seleção, où les attentes varient selon les compétitions et les adversaires. Zico insiste sur un point : Ancelotti « comprend le football » et sait comment tirer parti des forces de ses joueurs.
Son palmarès parle pour lui. Voici un aperçu de ses succès majeurs :
Compétition | Club | Année |
---|---|---|
Ligue des champions | AC Milan | 2003, 2007 |
Ligue des champions | Real Madrid | 2014, 2022 |
Championnat d’Espagne | Real Madrid | 2014, 2022 |
Championnat d’Italie | AC Milan | 2004 |
Ces succès témoignent de sa capacité à briller dans des contextes variés. Avec la Seleção, il aura l’opportunité de prouver qu’il peut transposer cette expertise à une équipe nationale.
Un regard vers le Mondial 2026
Le Mondial 2026, co-organisé par les États-Unis, le Canada et le Mexique, est l’objectif ultime. Pour le Brésil, qui n’a plus remporté la Coupe du monde depuis 2002, l’enjeu est colossal. Ancelotti devra non seulement qualifier l’équipe, mais aussi la préparer à affronter des nations comme la France, l’Argentine ou l’Angleterre, toutes prétendantes au titre.
Zico croit fermement en la capacité d’Ancelotti à relever ce défi. « Ses idées cadrent bien avec celles des Brésiliens », répète-t-il, soulignant l’importance d’un style de jeu qui respecte l’héritage du jogo bonito. Mais au-delà du style, c’est la mentalité de gagnant d’Ancelotti qui pourrait faire la différence.
Il peut aider les joueurs brésiliens à s’épanouir grâce à sa connaissance et son expertise.
Zico
L’héritage d’Ancelotti au Brésil
Si Ancelotti réussit, il pourrait laisser une empreinte indélébile sur le football brésilien. En modernisant la Seleção tout en respectant ses traditions, il a l’opportunité de réconcilier une nation avec son équipe nationale. Les Brésiliens, passionnés et exigeants, attendent un retour au sommet. Avec des joueurs comme Vinicius, Neymar et Rodrygo, les ingrédients sont là. Reste à Ancelotti de trouver la recette parfaite.
Pour Zico, le choix d’Ancelotti est une évidence. « Je ne vois aucune raison de me plaindre », conclut-il. Cette confiance, venant d’une icône du football, donne du poids à cette nomination. Reste à savoir si l’Italien saura transformer cette confiance en résultats concrets.
Le Mondial 2026 approche. Ancelotti parviendra-t-il à ramener la Seleção au sommet ? L’avenir du football brésilien est entre ses mains.
En attendant, les supporters brésiliens scrutent chaque match, chaque liste de joueurs convoqués, chaque décision tactique. L’arrivée d’Ancelotti a ravivé l’espoir, mais aussi la pression. Car au Brésil, le football n’est pas qu’un sport : c’est une religion, et Ancelotti en est désormais l’un des grands prêtres.