Société

ZEvent 2025 : Polémique autour de l’Exclusion de Casus Lady

Le ZEvent 2025 est secoué par l'exclusion de Casus Lady, jugée islamophobe. Que s'est-il passé ? Plongez dans la polémique qui divise...

Chaque année, des millions de viewers se connectent pour suivre le ZEvent, un marathon de streaming qui allie divertissement et générosité. Mais en 2025, l’événement caritatif le plus attendu de France a pris une tournure inattendue. Avant même son lancement, une controverse a éclaté, centrée sur l’exclusion d’une influenceuse connue sous le pseudonyme de Casus Lady. Accusée d’islamophobie, son éviction a déclenché un débat enflammé sur la liberté d’expression, la neutralité des événements caritatifs et les pressions exercées par les réseaux sociaux. Que s’est-il vraiment passé ? Plongeons dans cette affaire qui a divisé la toile.

ZEvent 2025 : Une Nouvelle Formule Sous les Projecteurs

Le ZEvent, créé par le streamer Adrien Nougaret, alias ZeratoR, est un rendez-vous incontournable pour les amateurs de streaming. Du 5 au 7 septembre 2025, cet événement réunira des créateurs de contenu pour 50 heures de direct, avec pour mission de collecter des dons au profit d’associations soutenant patients et aidants. Cette année, une nouveauté a attiré l’attention : pour la première fois, le ZEvent s’ouvre à tous les streamers en ligne, et non uniquement à ceux présents à Montpellier. Une décision qui promettait d’élargir l’impact de l’événement, mais qui a aussi ouvert la porte à des tensions.

Avec cette ouverture, les organisateurs ont mis en place une charte de participation, précisant les valeurs de l’événement : neutralité, respect et rejet de tout discours discriminatoire. Ce cadre, publié le 30 juillet 2025, visait à garantir une ambiance inclusive. Mais c’est précisément cette charte qui a servi de base à l’exclusion de Casus Lady, une influenceuse au cœur d’une tempête médiatique.

Qui est Casus Lady ?

Casus Lady, active sur des plateformes comme Twitch et X, est une figure controversée. Connue pour ses critiques virulentes de l’islam sunnite, elle se présente comme une défenseure de la libre pensée et de la critique des dogmes religieux. Ses prises de position, souvent provocatrices, lui ont valu une audience fidèle, mais aussi de nombreuses accusations d’islamophobie. En s’inscrivant au ZEvent, elle a déclaré vouloir tester si sa candidature serait acceptée, une démarche qu’elle a qualifiée de « provocation » sur ses réseaux.

« J’ai été exclue parce que je critique l’islam, je blasphème, je parle mal », a-t-elle déclaré dans une vidéo publiée le 31 juillet 2025.

Casus Lady

Sa participation initiale, validée par les organisateurs, a rapidement suscité l’indignation d’une partie de la communauté en ligne. Des internautes, dont certains streamers influents comme Zack Nani, ont alerté les organisateurs, pointant du doigt les propos jugés discriminatoires de l’influenceuse. Face à la montée des critiques, le ZEvent a réagi en appliquant sa nouvelle charte, qui interdit explicitement les discours racistes, sexistes ou islamophobes.

Une Exclusion qui Divise

L’éviction de Casus Lady a provoqué une fracture dans l’opinion publique. D’un côté, ses détracteurs saluent une décision nécessaire pour préserver l’esprit caritatif et inclusif du ZEvent. De l’autre, ses soutiens, parmi lesquels des figures comme Alice Cordier ou Ghaïs Guelaïa, dénoncent une atteinte à la liberté d’expression. Ces derniers estiment que l’influenceuse a été victime d’une campagne de harcèlement orchestrée par une « autorité religieuse » visant à imposer ses vues.

Sur X, Casus Lady a écrit : « L’islam sunnite a gagné une bataille contre la démocratie. » Cette déclaration a amplifié le débat, attirant des milliers de commentaires, entre soutiens et condamnations.

Pour mieux comprendre les arguments des deux camps, voici un résumé des positions :

Les défenseurs de l’exclusion :

  • Le ZEvent doit rester un espace neutre, loin des discours clivants.
  • Les propos de Casus Lady risquaient de nuire à l’image de l’événement.
  • La charte garantit le respect de tous, indépendamment des croyances.

Les opposants à l’exclusion :

  • La critique des religions est un droit protégé par la loi française.
  • L’exclusion reflète une censure sous pression de groupes influents.
  • Casus Lady n’a jamais tenu de propos racistes, selon ses soutiens.

Le Rôle des Réseaux Sociaux dans la Controverse

Les réseaux sociaux, et en particulier X, ont joué un rôle central dans l’escalade de cette polémique. Dès l’annonce de la participation de Casus Lady, des internautes ont partagé des captures d’écran de ses anciens posts, alimentant les accusations d’islamophobie. En réponse, l’influenceuse a multiplié les publications, dénonçant un « harcèlement » et une tentative de « cancel culture ». Ce ping-pong numérique a transformé une décision organisationnelle en un débat national sur la liberté d’expression.

Certains observateurs notent que les réseaux sociaux amplifient les controverses, mais qu’ils reflètent aussi une société divisée sur des questions sensibles comme la religion et la laïcité. Le ZEvent, en tant qu’événement public, s’est retrouvé au cœur de ce débat, malgré son objectif initial : unir pour une cause commune.

Une Charte pour Encadrer, mais à Quel Prix ?

La charte de participation, publiée en urgence par les organisateurs, vise à poser des limites claires. Elle interdit les discours discriminatoires et exige une neutralité politique et confessionnelle. Si cette démarche a permis de justifier l’exclusion de Casus Lady, elle a aussi soulevé des questions : jusqu’où un événement caritatif doit-il contrôler les opinions de ses participants ? Et comment concilier inclusivité et liberté d’expression ?

Pour certains, cette charte est une réponse pragmatique à une situation complexe. Pour d’autres, elle ouvre la voie à une forme de censure, où les organisateurs cèdent aux pressions des réseaux sociaux. Un streamer anonyme a commenté :

« On veut faire le bien, mais on finit par marcher sur des œufs. »

Streamer anonyme

L’Impact sur le ZEvent 2025

Cette polémique arrive à un moment clé pour le ZEvent, qui ambitionne de battre de nouveaux records de dons. En 2024, l’événement avait récolté plus de 10 millions d’euros, un exploit salué mondialement. Mais les tensions actuelles pourraient affecter la perception de l’événement. Certains fans craignent que l’esprit festif soit éclipsé par des débats idéologiques, tandis que d’autres estiment que ces controverses renforcent la visibilité du ZEvent.

Pour illustrer l’ampleur de l’événement, voici quelques chiffres marquants :

Édition Dons collectés Participants
2022 10,2 M€ 50
2024 10,5 M€ 136
2025 (prévu) Objectif : 12 M€ Ouvert à tous

Malgré ces chiffres impressionnants, la polémique autour de Casus Lady pourrait détourner l’attention de la cause caritative. Les organisateurs, conscients de ce risque, ont appelé à recentrer le débat sur les associations bénéficiaires, comme la Ligue contre le cancer ou Le Rire Médecin.

Un Débat Plus Large sur la Liberté d’Expression

Au-delà du ZEvent, cette affaire soulève des questions fondamentales sur la place de la critique religieuse dans l’espace public. En France, où la laïcité est un pilier républicain, la liberté de critiquer les dogmes est protégée par la loi. Pourtant, les accusations d’islamophobie sont souvent perçues comme un moyen de réduire au silence les voix dissidentes. Casus Lady, en se présentant comme une victime de la « cancel culture », a ravivé ce débat.

Les soutiens de l’influenceuse, comme Ghaïs Guelaïa, insistent sur le fait qu’elle n’a jamais attaqué des individus, mais des idées. Ils pointent également ses liens amicaux avec des personnes d’origine maghrébine, comme un argument contre les accusations de racisme. Cependant, ses détracteurs estiment que ses propos, même dirigés contre une religion, peuvent alimenter des stéréotypes nuisibles.

Et Maintenant ?

À quelques semaines du ZEvent 2025, les organisateurs font face à un défi de taille : restaurer la confiance tout en maintenant l’élan caritatif. L’exclusion de Casus Lady, bien que justifiée par la charte, a laissé des traces. Certains appellent au boycott, tandis que d’autres redoublent de soutien pour l’événement. Une chose est sûre : cette polémique ne s’éteindra pas de sitôt.

Pour les spectateurs, le ZEvent reste une occasion unique de soutenir des causes nobles tout en profitant d’un spectacle en ligne hors du commun. Mais cette édition 2025 nous rappelle que même les initiatives les plus altruistes ne sont pas à l’abri des débats qui fracturent la société.

Le ZEvent 2025 parviendra-t-il à surmonter cette tempête ? Réponse du 5 au 7 septembre, en direct sur Twitch.

En attendant, cette controverse nous invite à réfléchir : comment concilier liberté d’expression et respect dans un monde hyper-connecté ? Une question qui, bien au-delà du ZEvent, continuera de façonner les débats de demain.

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