A l’occasion du 1000e jour de la guerre en Ukraine, le président Volodymyr Zelensky a lancé un message fort au Parlement européen. Selon lui, le maître du Kremlin Vladimir Poutine ne mettra pas fin au conflit de son propre chef. Seule une pression internationale accrue pourra stopper cette invasion dévastatrice.
Devant les eurodéputés, Zelensky a martelé que Poutine “ne s’arrêtera pas de lui-même”. Plus il disposera de temps, plus la situation se dégradera, a-t-il averti. C’est maintenant le “meilleur moment” pour “pousser plus fort” contre la Russie, a insisté le dirigeant ukrainien sous les ovations de l’assemblée.
L’Europe appelée à l’unité face à la menace russe
Volodymyr Zelensky a exhorté les Européens à ne pas oublier que malgré sa puissance militaire, Poutine “reste plus petit que les Etats unis d’Europe”. Il a rappelé tout ce dont le Vieux Continent est capable lorsqu’il est solidaire et déterminé.
Toutefois, le président ukrainien n’a pas manqué d’égratigner au passage “certains dirigeants européens qui pensent aux élections” nationales plutôt qu’à l’Ukraine. Une allusion à peine voilée aux réticences de l’Allemagne concernant la livraison d’armements.
Le débat sur les missiles longue portée divise l’UE
Kiev réclame avec insistance des missiles de longue portée Taurus pour faire face à l’armée russe. Malgré le feu vert de Washington, le chancelier allemand Olaf Scholz s’y oppose toujours, suscitant la colère côté ukrainien.
Au Parlement européen, cette position a été critiquée par Manfred Weber, chef du PPE, premier groupe politique. Il a demandé de “donner maintenant à l’Ukraine les missiles Taurus nécessaires”, prenant ainsi ses distances avec Scholz. Le débat promet d’être intense lors du prochain sommet européen.
Zelensky détaille les conditions d’une paix durable
Pour le président ukrainien, la Russie n’aura pas de “réelle motivation pour engager des négociations significatives” tant qu’elle ne subira pas de lourdes pertes. Il a listé plusieurs conditions clés :
- Incendies dans les dépôts de munitions russes
- Destruction des bases aériennes
- Perte des capacités de production d’armements
- Confiscation des avoirs russes
Autant de leviers de pression que l’Ukraine et ses alliés doivent actionner pour contraindre Poutine à reculer. Car après 1000 jours d’une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de victimes, le chemin vers la paix semble encore long et parsemé d’obstacles.
Malgré les divergences qui persistent au sein de l’UE, Zelensky veut croire en la détermination européenne. Son vibrant plaidoyer résonnera-t-il suffisamment fort dans les capitales pour faire pencher la balance ? L’avenir de l’Ukraine, et celui de l’Europe, en dépendent largement.
