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Yabusele Répond Cash aux Rumeurs de Surpoids chez les Knicks

« L’an dernier mon poids n’était pas un problème, pourquoi cette année ? » Guerschon Yabusele claque la porte aux rumeurs… mais son temps de jeu continue de fondre chez les Knicks. Que cache vraiment cette situation explosive ?

Imaginez : vous sortez d’une saison où vous avez fait trembler les parquets, où vous avez dansé sur la ligne à trois points en playoffs, où vous avez porté le maillot bleu jusqu’en finale olympique… et soudain, on vous accuse d’être trop lourd, trop lent, presque fini. C’est exactement ce que vit Guerschon Yabusele depuis son arrivée aux Knicks. Et franchement, ça commence à sentir le règlement de comptes déguisé.

Yabusele met les choses au clair : « Je pèse moins qu’en 2024 »

Avant le large succès des Knicks à Charlotte (129-101), le Frenchie a pris la parole. Et il n’a pas mâché ses mots. « Si vous vérifiez mon poids par rapport à l’année dernière, c’est le même. Voire moins. L’an dernier ce n’était pas un problème, pourquoi cette année ? » La question est posée. Et elle mérite qu’on s’y arrête.

Officiellement, New York l’a annoncé à 283 livres, soit environ 128 kg. À Philadelphie la saison précédente ? 126,5 kg selon le media guide. Deux kilos de différence, à la hausse ou à la baisse selon les sources. En NBA, on a vu des variations bien plus grandes sans que personne ne crie au scandale. Alors pourquoi Yabusele, lui, se retrouve dans le collimateur ?

« Je me sens bien et en grande forme. Point. »

Guerschon Yabusele, novembre 2025

Le vrai problème n’est pas sur la balance

Non, le vrai sujet, c’est le temps de jeu. À Philadelphie, il tournait à 27 minutes par match en saison régulière, parfois plus en playoffs. À New York ? À peine 12 minutes lors de certaines sorties, dont une soirée à 0 point face aux Hornets. Quand on joue aussi peu, difficile de trouver du rythme, de montrer son shoot extérieur ou sa capacité à défendre plusieurs postes.

Guerschon l’admet sans détour : « Je ne vais pas mentir, c’est dur. Je suis dans une situation différente. J’essaie de m’adapter à mon nouveau rôle. » Un rôle qui, pour l’instant, ressemble plus à celui d’un remplaçant de luxe qu’à celui du titulaire impactant qu’il était il y a encore quelques mois.

Pourquoi les Knicks ont recruté Yabusele… pour le mettre au frigo ?

Rappel des faits. L’été dernier, New York signe l’intérieur français avec l’idée de renforcer le banc et d’apporter de la polyvalence. Un joueur capable d’écarter le jeu, de poster petit à petit, de défendre dur et de mettre l’ambiance. Tout ce qu’il a montré à Philadelphie et surtout aux JO de Paris, où il a littéralement explosé face aux États-Unis.

Mais depuis le début de saison, Tom Thibodeau semble hésiter. Precious Achiuwa, Jericho Sims voire Mitchell Robinson (quand il sera de retour) trustent les minutes au poste 4/5. Yabusele, lui, attend son tour. Et quand il entre, il doit souvent faire avec des systèmes qui ne le mettent pas forcément en valeur.

Le paradoxe Yabusele en chiffres (2024-2025 vs 2025-2026)

  • Temps de jeu moyen : 27 min → 13 min
  • Points par match : 11,4 → 5,8
  • Rebonds : 6,2 → 3,9
  • Pourcentage à 3 pts : 38,9 % → 31,4 %
  • Minutes consécutives à plus de 20 min : quasi quotidien → rare

Le poids, prétexte ou réalité ?

Revenons à cette histoire de kilos. En NBA, le corps des joueurs est scruté comme jamais. Un kilo en trop et on vous colle l’étiquette « out of shape ». Un kilo en moins et on vous trouve « trop sec ». Yabusele, avec son gabarit massif (2,03 m pour 125-128 kg selon les époques), a toujours été un physique hors norme. C’est justement ça qui fait sa force : il peut encaisser les contacts, déplacer les pivots, mais aussi courir et shooter de loin.

Ceux qui l’ont vu à l’entraînement disent qu’il est affûté, explosif, qu’il domine les workouts. Ceux qui regardent les matchs, eux, ne voient pas assez le Yabusele des JO. Résultat : les réseaux s’enflamment, les commentateurs pointent le ventre (inexistant), et la rumeur enfle. Classique.

Un précédent qui fait réfléchir : le cas Evan Fournier

On a déjà vu ça avec d’autres Français. Evan Fournier arrive aux Knicks en 2021, meilleur marqueur de l’équipe dès sa première saison… puis se retrouve scotché au banc l’année suivante, critiqué sur son défense, son âge, son contrat. Résultat ? Échangé, relancé ailleurs. L’histoire se répète-t-elle avec Yabusele ? Pas encore, mais les signaux sont là.

La différence, c’est que Guerschon semble prendre les choses avec plus de philosophie. « Je vais rester fidèle à moi-même, bosser mon physique et être prêt quand on m’appellera. » Une mentalité de guerrier. Mais jusqu’à quand peut-on rester patient quand on sait ce qu’on vaut ?

Et maintenant ? Trois scénarios possibles

Scénario 1 – Le déclic Thibodeau
Thibodeau finit par lui donner plus de responsabilités, notamment quand les blessures arriveront (car elles arrivent toujours). Yabusele retrouve 20-25 minutes, son shoot revient, il devient le facteur X du banc.

Scénario 2 – L’adaptation progressive
Il accepte un rôle plus modeste, apporte de l’énergie en sortie de banc, fait parler sa polyvalence sur de courtes séquences. Moins spectaculaire, mais utile en playoffs.

Scénario 3 – Le trade avant la deadline
Si les minutes ne viennent toujours pas d’ici février, un échange vers une équipe en manque de taille et de spacing n’est pas à exclure. Plusieurs franchises suivraient déjà le dossier de près.

Ce que cette affaire dit de la NBA actuelle

Au-delà de Yabusele, c’est tout le rapport au corps et à la performance qui est en jeu. On demande aux joueurs d’être des athlètes ultimes, mais on les juge sur des variations de poids minimes. On signe des profils polyvalents… puis on les cantonne à des rôles ultra-spécialisés. On célèbre l’Ours Dansant aux JO, on le critique quand il porte le maillot des Knicks. Drôle de monde.

Guerschon, lui, continue de bosser. Silencieux, appliqué, déterminé. Il sait qu’en NBA, la roue tourne vite. Très vite. Et quand elle tournera pour lui, ceux qui parlent de kilos aujourd’hui risquent de ravaler leurs mots.

Parce qu’un danseur, même s’il pèse 128 kg, ça danse toujours mieux quand on lui laisse la piste.

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