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XV de France Féminin : Les Bleues Visent le Mondial 2025

Le XV de France корп>France féminine dévoile sa liste pour le Mondial 2025 ! Sochat, Gros et Neisen de retour, mais quelles sont les ambitions des Bleues ?

À l’approche du Mondial de rugby féminin 2025, qui se tiendra en Angleterre du 22 août au 27 septembre, l’équipe de France féminine affûte ses armes. Une liste élargie de 38 joueuses a été dévoilée, marquée par le retour de figures emblématiques comme Agathe Sochat, Emeline Gros et Carla Neisen. Ce choix stratégique des sélectionneurs Gaëlle Mignot et David Ortiz traduit une ambition claire : dépasser enfin le cap des demi-finales, un obstacle récurrent pour les Bleues. Alors, quelles sont les clés de cette préparation et les espoirs portés par cette équipe ?

Une Liste Élargie pour un Objectif Clair

La récente annonce de la liste des 38 joueuses convoquées pour préparer le Mondial 2025 a suscité un vif intérêt. Cette sélection, qui devra être réduite à 32 noms pour la compétition, reflète une volonté de conjuguer expérience et renouveau. Parmi les noms qui attirent l’attention, celui d’Agathe Sochat, talonneuse bordelaise, figure en bonne place. Blessée au genou avant le deuxième match du Tournoi des Six Nations 2025, elle n’a pas rejoué depuis, mais son retour dans le groupe est un signal fort.

« Son retour était planifié depuis son départ, explique David Ortiz, co-sélectionneur. Elle est sous contrat fédéral, nous suivons son évolution de près, et tout progresse bien. » Toutefois, il nuance : « Elle ne sera peut-être pas prête dès le premier jour de la préparation, le 23 juin à Marcoussis. » Cette prudence témoigne de l’attention portée à la récupération des joueuses clés, un enjeu crucial à un an du grand rendez-vous.

Les Retours d’Emeline Gros et Carla Neisen

Outre Sochat, deux autres retours marquent cette liste : ceux d’Emeline Gros et Carla Neisen. Absente du dernier Tournoi des Six Nations en raison de performances en demi-teinte lors des tests d’automne, Gros, troisième ligne expérimentée, revient avec ses 37 sélections. Son apport en puissance et en leadership est un atout précieux pour une équipe en quête de stabilité.

Carla Neisen, quant à elle, n’a plus porté le maillot bleu depuis 2021. Cette joueuse polyvalente, capable d’évoluer en sept comme en quinze, apporte une palette technique variée. « Son expérience et sa polyvalence sont des atouts que nous voulions réintégrer », précise Ortiz. Ce choix stratégique vise à diversifier les options tactiques des Bleues, notamment face à des adversaires aussi redoutables que l’Angleterre, numéro un mondial.

« Il nous semblait pertinent de rappeler une joueuse d’expérience pour enrichir notre jeu. »

David Ortiz, co-sélectionneur

Des Absences Notables

Si les retours sont célébrés, certaines absences interpellent. Romane Ménager, victime d’une série de commotions, ne figure pas dans la liste. Cette décision, probablement dictée par des impératifs de santé, illustre la prudence des sélectionneurs face aux risques de blessures à long terme. De même, Montserrat Amédée, qui avait effectué un retour remarqué lors du Tournoi 2025, n’a pas été retenue, éclipsée par le come-back de Neisen.

Ces choix témoignent d’une volonté de construire un groupe équilibré, mêlant jeunesse et expérience. La présence de Nassira Kondé, malgré une commotion subie face à l’Italie, montre également que les sélectionneurs privilégient la continuité pour certaines joueuses, tout en restant vigilants sur leur état de forme.

Une Prédominance Bordelaise

La composition de la liste reflète l’influence des clubs français. Le Stade Bordelais, triple champion de France, domine avec dix représentantes, suivi de Grenoble (huit joueuses) et Blagnac (sept). Les finalistes toulousaines complètent ce quatuor avec sept joueuses. Cette répartition met en lumière la vitalité du rugby féminin dans ces clubs, qui fournissent une ossature solide à l’équipe nationale.

Club Nombre de joueuses
Stade Bordelais 10
Grenoble 8
Blagnac 7
Stade Toulousain 7

Cette domination bordelaise n’est pas anodine. Le Stade Bordelais, fort de son titre remporté en finale d’Elite 1, incarne un réservoir de talents où des joueuses comme Annaëlle Deshaye (48 sélections) ou Madoussou Fall Raclot (39 sélections) brillent par leur expérience. Ce vivier constitue une base solide pour les ambitions des Bleues.

Un Mondial aux Enjeux Majeurs

Le Mondial 2025 représente un tournant pour le XV de France féminin. Après avoir frôlé l’exploit face à l’Angleterre lors du Tournoi 2025, les Bleues abordent ce rendez-vous avec une ambition assumée : atteindre, enfin, une finale mondiale. Les demi-finales, où elles ont systématiquement échoué par le passé, sont devenues un symbole à briser.

« On veut montrer qu’on peut rivaliser avec les meilleures nations, confie une source proche de l’équipe. Ce Mondial est une opportunité de marquer l’histoire. » Cette aspiration s’appuie sur une préparation minutieuse, entamée dès le 23 juin à Marcoussis, où le groupe affûtera ses automatismes.

« On veut dépasser le cap des demi-finales et viser plus haut. »

Source proche de l’équipe

Les Forces en Présence

Le groupe retenu se divise en deux blocs : 22 avants et 16 arrières. Parmi les avants, des joueuses comme Clara Joyeux (48 sélections) et Assia Khalfaoui (30 sélections) apportent une densité physique essentielle face aux cadors comme l’Angleterre ou la Nouvelle-Zélande. Les arrières, emmenées par Pauline Bourdon Sansus (66 sélections) et Marine Ménager (57 sélections), allient vitesse et créativité.

Voici un aperçu des joueuses clés :

  • Agathe Sochat : Talonneuse expérimentée, 57 sélections, pilier du pack.
  • Pauline Bourdon Sansus : Demi de mêlée, 66 sélections, moteur du jeu.
  • Gabrielle Vernier : Centre, 52 sélections, plaqueuse redoutable.
  • Émilie Boulard : Arrière, 36 sélections, atout offensif.

Les Défis à Relever

Face à des nations dominantes comme l’Angleterre, les Bleues devront surmonter plusieurs défis. Leur défense, souvent mise à rude épreuve, devra être irréprochable. L’intégration des joueuses de retour, comme Gros et Neisen, nécessitera également du temps pour retrouver des automatismes collectifs. Enfin, la gestion des blessures, à l’image de Sochat ou Kondé, sera déterminante.

Le Tournoi des Six Nations 2025 a montré des progrès, notamment en attaque, où les Bleues ont rivalisé avec les meilleures. Mais la constance sur la durée d’un Mondial reste un défi. « On travaille sur l’endurance et la précision, souligne Ortiz. Chaque détail compte. »

Une Préparation Intense

Dès le 23 juin, les Bleues se réuniront à Marcoussis pour entamer une préparation rigoureuse. Ce stage permettra de peaufiner les combinaisons, d’intégrer les nouvelles joueuses et de renforcer la cohésion. Les sélectionneurs misent sur des oppositions internes et des matches amicaux pour tester le groupe face à des scénarios compétitifs.

Le staff technique, dirigé par Mignot et Ortiz, insiste sur l’importance de l’état d’esprit. « On veut une équipe conquérante, capable de s’adapter à tous les contextes », explique Ortiz. Cette mentalité sera cruciale pour affronter des adversaires comme l’Angleterre, qui les a battues de justesse en 2025.

Un Contexte Favorable

Le rugby féminin connaît une montée en puissance en France. Avec des clubs comme le Stade Bordelais ou Grenoble qui dominent la scène nationale, les Bleues bénéficient d’un réservoir de talents en constante progression. Le public, de plus en plus nombreux, soutient également cet élan, créant une dynamique positive.

En parallèle, le Mondial 2025 en Angleterre offre un cadre idéal. Jouer sur les terres de la meilleure nation mondiale est une source de motivation supplémentaire. Les Bleues, portées par une nouvelle génération et des cadres expérimentés, ont les moyens de créer la surprise.

Perspectives et Ambitions

À un an du coup d’envoi, les Bleues se positionnent comme des outsiders sérieuses. Leur objectif est clair : dépasser le cap des demi-finales et viser une place en finale, un exploit inédit. La liste élargie, avec ses retours stratégiques et ses jeunes pousses, incarne cet équilibre entre ambition et réalisme.

Le chemin s’annonce semé d’embûches, mais les Bleues ont les cartes en main. Leur préparation, leur mentalité et leur talent collectif pourraient faire la différence. Reste à savoir si elles sauront transformer cette promesse en réalité sur les pelouses anglaises.

Le Mondial 2025 pourrait être le théâtre d’une nouvelle page du rugby féminin français. Les Bleues sont prêtes à relever le défi.

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