En ce beau jour d’automne, quatre jeunes hommes aux corps musclés et à la carrure robuste font étalage de leur agilité lors d’un foot-volley improvisé sur la plage d’Ondarreta à Saint-Sébastien, au Pays Basque espagnol. Il y a une trentaine d’années, Xabi Alonso aurait pu être l’un d’entre eux, foulant le sable fin de cette plage qui a rythmé sa jeunesse dans le vieux quartier d’Antiguo. Ce lieu chargé d’histoire qui a vu grandir le jeune Xabi avant qu’il ne devienne un footballeur de renommée internationale.
Un ancrage profond malgré une carrière mondiale
Aujourd’hui entraîneur du Bayer Leverkusen en Bundesliga après une carrière de joueur le menant du Pays Basque à Liverpool, au Real Madrid ou au Bayern Munich, Xabi Alonso n’en oublie pas pour autant ses racines. Selon une source proche, l’ancien milieu de terrain international espagnol reviendrait dès que possible dans sa ville natale de Saint-Sébastien, et plus particulièrement dans son quartier d’enfance d’Antiguo, pour se ressourcer et garder un lien fort avec ses origines.
L’empreinte indélébile de l’Antiguo
C’est dans les rues pavées de ce quartier populaire, avec vue sur la baie de la Concha, que le jeune Xabi Alonso a forgé son caractère et son amour du ballon rond. Fils et petit-fils de footballeurs de la Real Sociedad, le club historique de Saint-Sébastien, Xabi baigne dans le foot depuis son plus jeune âge. À l’Antiguo, tout le monde se connaît et le foot est roi. Une passion transmise de génération en génération qui marquera à jamais le futur champion du monde 2010.
L’Antiguo, c’est le cœur battant du foot à Saint-Sébastien. Ici, le ballon est une seconde nature pour les gamins. C’était tout l’univers de Xabi gamin.
Un ami d’enfance de Xabi Alonso
Des valeurs basques chevillées au corps
Au-delà de la passion du football, ce sont les valeurs propres au Pays Basque que Xabi Alonso a fait siennes pour toujours. L’humilité, le sens du collectif, le dépassement de soi et l’attachement viscéral à sa terre sont autant de principes qui guideront le milieu de terrain tout au long de son parcours, des pelouses de Premier League aux soirées de gala madrilènes.
- Humilité : rester simple et accessible malgré la notoriété
- Collectif : faire primer l’équipe sur l’individu
- Abnégation : un travail acharné pour atteindre ses objectifs
- Fidélité : ne jamais oublier d’où l’on vient
Selon ses proches, c’est ce socle de valeurs inculquées dès le berceau par son entourage et son environnement basques qui permet à Xabi Alonso de garder les pieds sur terre et de toujours privilégier le collectif, malgré une carrière jalonnée de succès individuels. Une boussole qui le ramène aussi sans cesse vers Saint-Sébastien et l’Antiguo.
La Real Sociedad, le club de cœur
Produit du centre de formation de la Real Sociedad où il fait ses débuts professionnels en 1999, Xabi Alonso vouera toujours une affection particulière pour le club basque. Malgré les sollicitations des plus grands clubs européens, il reste fidèle aux Txuri-urdin jusqu’en 2004. Un choix du cœur et un attachement à ses racines qui forcent le respect, à une époque où la course au contrat juteux prime bien souvent.
Il retrouvera même son club formateur en 2019, cette fois comme entraîneur de l’équipe réserve, avant de tenter sa chance en Allemagne en 2023 sur le banc du Bayer Leverkusen. Un nouveau challenge pour celui qui aura marqué de son empreinte l’histoire du football espagnol et européen.
Saint-Sébastien pour toujours
Si sa carrière de joueur et d’entraîneur l’a mené aux quatre coins de l’Europe, Xabi Alonso n’oublie jamais ses attaches basques. Marié à une héritière d’une influente famille de Saint-Sébastien, il passe le plus clair de son temps libre dans la cité balnéaire, dans la maison familiale avec vue sur la baie de la Concha.
Régulièrement aperçu dans les rues commerçantes du centre ou attablé à la terrasse d’un bar à pintxos de la vieille ville, Xabi cultive son amour du Pays Basque et de sa capitale du Guipuscoa. Un ancrage qui semble le préserver des turpitudes du football business et nourrir sa force intérieure. Et quand son emploi du temps le permet, on peut même le voir taper le ballon avec les jeunes de l’Antiguo, comme un retour aux sources. Car Xabi Alonso n’oublie pas d’où il vient. Et il sait que c’est ce qui fait sa force. Une leçon de vie autant qu’un exemple pour tous les jeunes qui rêvent de marcher dans ses pas.