En ce huitième jour du tournoi de Wimbledon, les espoirs français se sont envolés aussi vite qu’un ace sur le gazon anglais. Malgré un parcours remarquable jusque-là, Arthur Fils et Giovanni Mpetshi Perricard ont dû s’incliner face à des adversaires redoutables en huitièmes de finale. Une désillusion pour le tennis tricolore qui rêvait de voir l’un des siens atteindre les sommets à Londres.
La jeunesse française au rendez-vous
Cette édition 2024 de Wimbledon aura confirmé l’éclosion de jeunes talents français sur le circuit. À seulement 20 et 21 ans, Arthur Fils et Giovanni Mpetshi Perricard ont fait vibrer les amateurs de la petite balle jaune en se hissant jusqu’en deuxième semaine. Un exploit pour ces deux néophytes qui disputaient là leur tout premier huitième de finale en Grand Chelem.
Mais leurs belles aventures se sont achevées ce lundi sur le gazon londonien. Mpetshi Perricard, 2,03m de puissance, a plié en quatre manches face à l’Italien Lorenzo Musetti (4-6, 6-3, 6-3, 6-2). Malgré un bon départ, le Lyonnais a vu son adversaire hausser progressivement son niveau de jeu, notamment au retour. De son côté, Arthur Fils n’a pas trouvé la clé face à l’expérimenté Alex de Minaur, s’inclinant 6-2, 6-4, 4-6, 6-3. Le fougueux Francilien aura certainement payé ses trop nombreuses fautes directes (66 contre 41).
Le revers en passing de Musetti
Le jeune Italien Lorenzo Musetti, artiste de la balle de 22 ans, a étalé toute sa palette technique face à Mpetshi Perricard. Point d’orgue de sa démonstration : ce sublime revers croisé en passing qui a laissé le Français pantois. Un coup digne des plus grands maîtres du revers à une main.
Le mental d’acier de Svitolina
Dans le tableau féminin, l’Ukrainienne Elina Svitolina a une nouvelle fois fait preuve d’un mental à toute épreuve. Alors que son pays est toujours en proie à la guerre, la joueuse a balayé en deux sets (6-2, 6-1) la Chinoise Xinyu Wang. Une victoire dédiée au peuple ukrainien comme en témoignent les larmes de Svitolina à l’issue de la rencontre :
C’est une journée très difficile pour le peuple ukrainien. Ce n’était pas facile de se concentrer aujourd’hui sur le match.
Elina Svitolina
Rybakina, la discrète tenante du titre
Dans l’ombre des projecteurs, Elena Rybakina trace tranquillement sa route. La tenante du titre n’a laissé que des miettes à la Russe Anna Kalinskaya, contrainte à l’abandon en début de deuxième set (6-3, 3-0). Avec 18 victoires en 20 matches sur le gazon de Church Road, la Kazakhe s’affirme comme l’une des grandes favorites de cette quinzaine.
Si la déception est grande côté français, cette huitième journée aura confirmé la densité du tennis mondial actuel. De quoi promettre une deuxième semaine de compétition des plus excitantes dans le temple londonien. Espérons que les Bleus, malgré les défaites, auront pris de précieux enseignements sur le chemin qui mène aux sommets du tennis mondial.
