Donald Trump, le président élu des États-Unis, vient d’annoncer la nomination de Warren Stephens au poste d’ambassadeur au Royaume-Uni. Un choix qui soulève de nombreuses interrogations quant aux critères de sélection de Trump pour ce rôle diplomatique crucial.
Warren Stephens, un banquier milliardaire proche de Trump
Warren Stephens, 65 ans, est le PDG de la banque d’investissement Stephens Inc, basée dans l’Arkansas. Selon le magazine Forbes, sa fortune personnelle s’élève à plus de 2,7 milliards de dollars, faisant de lui l’un des hommes les plus riches des États-Unis.
Mais Stephens n’est pas seulement connu pour sa réussite dans le monde de la finance. Il est aussi un fervent supporter de Donald Trump. Lors de la campagne présidentielle de 2024, il a versé plusieurs millions de dollars à des organisations soutenant le candidat républicain, d’après l’ONG Open Secrets qui suit le financement des campagnes électorales.
Warren a construit une formidable société de services financiers, tout en redonnant à sa communauté de manière altruiste comme philanthrope.
a déclaré Donald Trump
Une proximité qui n’est pas sans rappeler la nomination de Woody Johnson, un autre milliardaire proche de Trump, comme ambassadeur au Royaume-Uni lors du premier mandat du président républicain entre 2017 et 2021.
Des nominations controversées
Depuis son élection le 5 novembre dernier face à Kamala Harris, Donald Trump multiplie les nominations fracassantes pour composer son administration. Des choix souvent polémiques, à l’image de celui de Charles Kushner, le père de son gendre Jared, comme ambassadeur en France.
Charles Kushner a en effet passé un an dans une prison fédérale pour des malversations fiscales avant d’être gracié par Trump en décembre 2020, lors de ses dernières semaines à la Maison Blanche. Une décision très critiquée à l’époque.
Quelles priorités pour le nouvel ambassadeur ?
Au-delà des polémiques, la nomination de Warren Stephens soulève aussi des questions sur les orientations que prendra la diplomatie américaine vis-à-vis du Royaume-Uni. Les relations entre les deux pays restent étroites mais ont connu quelques tensions ces dernières années, notamment sur les questions commerciales post-Brexit.
Stephens, de par son profil de banquier, accordera-t-il la priorité aux intérêts économiques américains dans les futures négociations ? Quelle sera sa position sur l’accord de libre-échange tant espéré par Londres ? Autant de questions qui restent en suspens.
Contactée par nos soins, l’équipe de transition de Donald Trump n’a pas souhaité commenter ces interrogations. Selon une source proche du dossier, Warren Stephens devrait prendre ses fonctions début janvier, après la cérémonie d’investiture prévue le 20.
D’ici là, sa nomination doit encore être validée par le Sénat, à majorité républicaine. Un processus qui s’annonce une formalité au vu du soutien dont bénéficie le futur ambassadeur auprès de Donald Trump et de son entourage. Reste à savoir si ce profil atypique saura convaincre et porter les intérêts américains auprès de l’allié historique britannique.