En cette période post-Noël, la place boursière new-yorkaise semble hésiter entre le vert et le rouge. Peinant à trouver une tendance claire, Wall Street clôture finalement proche de l’équilibre ce jeudi, au terme d’une séance marquée par des échanges peu nourris.
L’indice phare Dow Jones grappille 0,07% tandis que le Nasdaq cède 0,05%. L’indice élargi S&P 500 recule quant à lui de 0,04% après être repassé plusieurs fois dans le rouge. Une prestation mitigée qui témoigne du manque d’élan sur les marchés en cette fin d’année.
Un marché en quête de catalyseurs
Selon des analystes, le volume réduit des transactions en cette période de fêtes complique la donne pour les acteurs financiers. Privés de véritable dynamique, les indices peinent à dessiner une trajectoire claire.
Le marché semble en pilotage automatique, évoluant au gré des ordres passés. Sans réel catalyseur, il est difficile de voir une tendance s’affirmer.
D’après une source proche des marchés
Parmi les rares convictions en cette fin d’année, on note l’intérêt toujours présent pour certaines valeurs technologiques. Des poids lourds comme Apple (+0,53%) ou Nvidia (+0,42%) tirent leur épingle du jeu.
Des investisseurs dans l’expectative
Malgré plusieurs statistiques économiques encourageantes publiées récemment, nombre d’opérateurs préfèrent jouer la prudence et attendre 2023 pour se positionner plus franchement. Un certain attentisme prévaut donc à l’heure des bilans.
- Le secteur de l’énergie reste sous surveillance après les derniers soubresauts des cours pétroliers
- Les valeurs défensives comme la santé ou la consommation de base attirent les investisseurs en quête de sécurité
Face à ce manque de conviction du marché, certains observateurs espèrent un sursaut d’activité début janvier. L’arrivée de nouveaux capitaux en début d’année pourrait en effet stimuler les échanges et offrir plus de visibilité aux intervenants.
Les devises et taux se stabilisent
Sur le marché des changes, l’indice dollar, qui compare le billet vert à un panier d’autres grandes monnaies, s’affiche quasi stable (+0,03%). L’euro cède pour sa part 0,09% face au dollar à 1,0601 dollar pour un euro.
Côté obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se stabilise à 3,84% tandis que le taux à deux ans, plus sensible aux anticipations de politique monétaire, évolue autour de 4,35%.
Les cambistes et investisseurs obligataires semblent eux aussi opter pour une certaine prudence dans ce climat d’incertitude.
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Quelle tendance pour la fin d’année ?
Si l’environnement de marché demeure complexe, certains stratèges n’excluent pas un rebond technique d’ici la fin décembre. Une respiration des indices qui permettrait de terminer l’année sur une note plus positive.
D’autres se montrent plus circonspects, estimant que seules des avancées concrètes sur le front de l’inflation ou de la politique monétaire permettront aux actions de retrouver durablement leur tonus.
Une chose est sûre, les dernières séances de 2022 s’annoncent déterminantes. Dans une ambiance électrique, le moindre développement est susceptible de faire pencher la balance. Réponse dans les jours à venir.