Cela ressemble à un scénario digne d’un film à suspense. Fin mars à Paris, trois hommes se sont fait passer pour des livreurs afin de dérober une dizaine de montres de luxe et des bijoux d’une valeur de 1,3 million d’euros. Un “home-jacking” audacieux qui s’est déroulé dans le très chic quartier des Champs-Élysées. Les victimes ? Deux colocataires mexicains, dont un créateur de mode reconnu.
Un faux livreur ouvre la porte
Tout commence le 26 mars vers 9h30 du matin. Un homme vêtu d’une chasuble de livreur, un faux colis dans les bras, sonne à la porte de l’appartement des deux Mexicains. Pensant avoir affaire à un vrai livreur, l’un des occupants lui ouvre. C’est alors que deux autres complices font irruption, un couteau à la main.
Les malfaiteurs menacent les locataires et leur demandent de leur indiquer où sont cachées les précieuses montres, dont des Patek Philippe et des Audemars Piguet, ainsi que des bijoux. Butin total : plus de 120.000 euros de joaillerie en plus des garde-temps de prestige. Le trio prend ensuite la fuite en scooter, laissant les victimes choquées mais indemnes.
La BRB sur leurs traces
L’enquête est rapidement confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne. Grâce à un travail minutieux, les limiers parviennent à identifier les suspects et procèdent à leur interpellation le 30 mai dans l’Essonne et le Val-de-Marne.
Les trois hommes, âgés de 17 à 19 ans, sont déjà connus des services pour des faits similaires. Lors de leur garde à vue, ils reconnaissent les faits “par petits bouts” mais sans désigner les commanditaires de ce vol spectaculaire.
Deux écroués, le butin reste introuvable
Vendredi, les malfaiteurs ont été mis en examen pour vol avec violence commis en bande organisée et association de malfaiteurs. Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire. Le troisième, mineur, attend son débat devant un juge pour enfants qui statuera sur son éventuel placement en détention.
Si les voleurs présumés sont sous les verrous, le mystère reste entier sur le butin dérobé. Les montres et bijoux, estimés à 1,3 million d’euros, demeurent pour l’heure introuvables. De quoi donner presque envie d’une suite à ce polar bien réel.
