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Vives tensions à l’Assemblée : Une plainte déposée

La tension monte entre les eurodéputés français. François-Xavier Bellamy (LR) porte plainte contre Rima Hassan (LFI) pour menaces de mort suite à des propos explosifs. Bellamy reçoit le soutien de son parti. Les sanctions s'annoncent lourdes pour Hassan qui reste sur sa position. Affaire à suivre...

C’est une affaire qui risque de secouer le paysage politique français dans les prochains jours. François-Xavier Bellamy, eurodéputé Les Républicains (LR), a annoncé ce jeudi son intention de porter plainte contre Rima Hassan, eurodéputée La France Insoumise (LFI), pour « menaces de mort » et « incitation à commettre un crime contre un élu ». Une escalade verbale qui fait suite à des propos très polémiques tenus par l’Insoumise ces derniers jours sur les réseaux sociaux.

Des menaces à peine voilées sur les réseaux

Mercredi soir, sur le réseau social X (ex-Twitter), Rima Hassan a lâché cette phrase lourde de sens à l’encontre de son collègue LR : « Pour le moment François-Xavier Bellamy et ses petits copains, proches du régime génocidaire israélien, dorment bien la nuit. Ça ne va pas durer ». Un message menaçant, qui fait suite à d’autres invectives proférées la veille par l’élue LFI à l’encontre de Bellamy.

Face à la virulence de ces attaques, l’entourage de François-Xavier Bellamy a rapidement réagi. Selon nos informations, l’eurodéputé LR s’est entretenu avec de nombreux parlementaires de son groupe politique qui lui ont unanimement conseillé d’engager des poursuites judiciaires contre Rima Hassan. Ce qu’il a donc décidé de faire, en saisissant le procureur de Paris.

Le soutien appuyé de Laurent Wauquiez

Dans cette affaire, François-Xavier Bellamy peut compter sur le soutien sans faille de son parti et notamment de son nouveau chef de file, Laurent Wauquiez. Ce dernier a vivement dénoncé mercredi les propos de Rima Hassan, l’accusant de « coller une cible dans le dos » de Bellamy « pour tenter de le réduire au silence ». Wauquiez reproche également à l’Insoumise « d’utiliser les mêmes méthodes que ses acolytes du Hamas » et appelle la justice française et le Parlement européen à se saisir du dossier pour prendre « les sanctions qui s’imposent ».

L’escalade verbale se poursuit

Malgré ces mises en garde, Rima Hassan a choisi de persister dans la provocation et les attaques personnelles. Hier, elle a notamment accusé la coordinatrice du PPE, Isabel Wiseler-Lima, de « faire partie des élus qui ont participé à des déplacements dans les colonies israéliennes financées par des lobbies israéliens ». Un message accompagné d’une nouvelle menace à peine voilée : « Tremblez, ce n’est que le début ».

Cette polémique intervient dans un contexte de fortes tensions sur les questions internationales au sein du Parlement européen. De nombreux élus, de tous bords politiques, ont fait part de leur indignation face à la violence des propos tenus par Rima Hassan. « On ne peut pas laisser passer de telles menaces, qui n’ont rien à voir avec le débat démocratique et sont juste indignes d’un élu de la République », a notamment réagi un député Renaissance sous couvert d’anonymat.

Vers des sanctions disciplinaires ?

Au-delà de la plainte judiciaire déposée par François-Xavier Bellamy, cette affaire pourrait également avoir des répercussions au sein même du Parlement européen. Plusieurs sources évoquent la possibilité de sanctions disciplinaires contre Rima Hassan, allant d’un simple rappel à l’ordre jusqu’à une éventuelle exclusion temporaire. « Compte tenu de la gravité des propos tenus et de leur caractère répété, des sanctions exemplaires sont nécessaires », estime un cadre du groupe Renew Europe.

Pour l’heure, Rima Hassan n’a pas souhaité réagir publiquement à l’annonce du dépôt de plainte par François-Xavier Bellamy. Dans son entourage, on assure que l’élue LFI « ne regrette rien » et qu’elle continuera à « dénoncer les compromissions de certains élus avec le régime criminel israélien ». Une position de fermeté qui risque d’aviver encore davantage les tensions au sein de l’hémicycle européen.

Cette affaire illustre une nouvelle fois la montée des affrontements verbaux et des attaques personnelles dans le débat public, y compris au plus haut niveau. Un climat délétère qui inquiète de plus en plus d’élus et d’observateurs, et qui risque à terme de décrédibiliser l’action politique dans son ensemble. Reste à savoir désormais quelle suite sera donnée à la plainte déposée par François-Xavier Bellamy et si Rima Hassan maintiendra sa posture provocatrice dans les prochains jours. L’affaire est en tout cas loin d’être terminée.

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