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Visite Surprise du Pape François en Corse le 15 Décembre

Le Pape François fera un voyage surprise en Corse le 15 décembre, suscitant étonnement et curiosité. Découvrez les dessous de cette visite apostolique dans l'île de Beauté, terre de traditions religieuses encore bien vivaces aujourd'hui.

Une nouvelle inattendue a créé la surprise au sein de l’Église de France : le Pape François se rendra en Corse pour une visite éclair d’une journée le 15 décembre prochain. Cette annonce soudaine du Vatican a suscité de nombreuses interrogations sur les motivations derrière ce voyage apostolique dans l’île de Beauté. Pourquoi le Saint-Père a-t-il choisi la Corse plutôt que de participer à la réouverture très attendue de Notre-Dame de Paris une semaine plus tôt ? Éléments de réponse.

Un voyage à l’invitation de l’évêque d’Ajaccio

C’est à l’invitation de Mgr François-Xavier Bustillo, évêque du diocèse d’Ajaccio, que le Pape François foulera le sol corse. Ce dernier, créé cardinal en septembre dernier par le Souverain Pontife, réfute pourtant toute “opération de séduction” : s’il a bien évoqué l’idée de ce voyage dès avril, il assure n’avoir “pas forcé”. Une source vaticane rappelle d’ailleurs que “le Pape est un imprévisible qui fonctionne beaucoup au feeling”.

La réouverture de Notre-Dame éclipsée

Cette visite surprise en Corse prend une dimension particulière au regard de l’absence remarquée du Pape François lors de la réouverture en grande pompe de Notre-Dame de Paris les 7 et 8 décembre. Selon Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, le Pape ne souhaitait pas “détourner le regard vers lui” en cette occasion où “la vedette, c’est Notre-Dame”. Plusieurs évêques appellent à ne pas y voir un “procès d’intention”, une “attitude contre la France” ou de la “défiance envers le Président”.

Un pape attaché aux “périphéries” et à la religiosité populaire

Depuis son élection en 2013, le Pape François a pris soin d’éviter les grands pays européens d’héritage catholique, préférant se rendre dans ce qu’il nomme les “périphéries” de l’Église : petits pays, contrées où les chrétiens sont minoritaires ou encore régions en proie à des “situations difficiles de guerre ou de tensions”. Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges, y voit la marque d’un Souverain Pontife qui aime “aller plutôt là où ses prédécesseurs ne sont pas tellement venus”.

Par ailleurs, le thème de la “religiosité populaire en Méditerranée”, au cœur du colloque dont le Pape viendra clôturer les travaux à Ajaccio, est cher à François. Celle-ci demeure fortement ancrée en Corse, île majoritairement catholique aux 430 paroisses. Un phénomène “simple et joyeux” auquel le Pape argentin est, selon Mgr Bustillo, “très sensible”.

La Méditerranée, une préoccupation centrale du pontificat

Le choix de l’île de Beauté s’inscrit aussi dans la continuité de l’attention particulière que porte le Pape François à l’espace méditerranéen. Mgr de Moulins-Beaufort y voit une région à la “valeur symbolique” incarnant les “défis de notre monde”. Lors de sa venue à Marseille en septembre dernier, le Souverain Pontife avait ainsi lancé un vibrant appel en faveur des migrants.

Le Pape est un affectif, il s’est laissé convaincre par Bustillo!

Un évêque français

Bien que certains évêques se disent “agacés” par cette visite surprise à l’approche de Noël, période chargée rendant difficiles les déplacements, l’enthousiasme semble dominer. Reste à savoir quel message le Pape François délivrera lors de ce voyage éclair dans une Corse viscéralement attachée à ses traditions religieuses.

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