C’est un événement diplomatique de premier plan qui se profile à l’horizon : pour la première fois depuis près d’un quart de siècle, un président nigérian foulera le sol français dans le cadre d’une visite d’État. Bola Ahmed Tinubu, élu à la tête du Nigeria à l’été 2023, sera reçu par son homologue Emmanuel Macron les 28 et 29 novembre prochains, a annoncé l’Élysée mercredi.
Cette rencontre au sommet s’annonce comme un tournant majeur dans les relations entre les deux pays. Première puissance économique du continent africain, le Nigeria entretient déjà des liens étroits avec l’Hexagone, mais cette visite devrait permettre d’approfondir encore davantage cette coopération, dans des domaines aussi variés que stratégiques.
Un agenda chargé pour renforcer le partenariat franco-nigérian
De l’énergie à la défense en passant par la culture, l’éducation ou encore l’innovation, les sujets ne manqueront pas lors des entretiens entre les deux chefs d’État. L’objectif affiché est clair : donner un nouvel élan à une relation bilatérale « déjà très dynamique », pour reprendre les mots de la présidence française.
Un des temps forts de cette visite sera assurément la réunion du « Conseil d’Affaires franco-nigérian », prévue le 28 novembre, en présence des présidents Tinubu et Macron. L’enjeu est de taille : développer de nouveaux partenariats économiques entre acteurs français et nigérians, dans un pays qui pèse déjà lourd sur l’échiquier continental.
Transition énergétique et sécurité au cœur des discussions
Au-delà des questions économiques, cette visite d’État sera aussi l’occasion d’aborder des dossiers plus sensibles, à commencer par la transition énergétique. Principal producteur de pétrole d’Afrique, le Nigeria a un rôle clé à jouer dans la décarbonation du continent et la France entend bien l’y accompagner.
Autre sujet brûlant sur la table : la sécurité. Paris, qui a longtemps été engagé militairement au Sahel contre les groupes jihadistes, a dû retirer ses forces du Mali, du Burkina Faso et du Niger après une série de coups d’État. Un retrait qui soulève des inquiétudes, d’autant que le Nigeria est lui aussi confronté à la menace islamiste sur son sol, avec les groupes Boko Haram et État islamique en Afrique de l’Ouest.
Miser sur la jeunesse et la culture pour rapprocher les peuples
Mais cette rencontre ne se résumera pas à des questions purement stratégiques ou économiques. Emmanuel Macron et son homologue nigérian ont aussi à cœur de renforcer les liens humains entre leurs deux pays, en misant notamment sur la jeunesse. Une « attention toute particulière » sera ainsi portée au développement des échanges universitaires, professionnels et culturels entre jeunes Français et Nigérians, promet l’Élysée.
Un pari audacieux quand on sait que plus de la moitié de la population nigériane vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Mais aussi un pari nécessaire pour bâtir une relation durable et profonde entre la France et ce géant africain, qui ne se limite pas à des enjeux de pouvoir. Le soft power et la diplomatie culturelle auront assurément leur rôle à jouer dans ce rapprochement.
Un signal fort pour l’avenir des relations Afrique-France
Au-delà du strict cadre bilatéral, cette visite du président nigérian en France revêt aussi une portée symbolique forte. Elle intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Paris et certains de ses partenaires traditionnels en Afrique de l’Ouest, sur fond de ressentiment antifrançais et de concurrence des puissances rivales comme la Russie ou la Chine.
En déroulant le tapis rouge à Bola Ahmed Tinubu, Emmanuel Macron envoie un message clair : la France croit en l’avenir de sa relation avec l’Afrique et est déterminée à l’approfondir, en se tournant si nécessaire vers de nouveaux partenaires. Une manière aussi de réaffirmer l’importance stratégique que revêt le continent aux yeux de Paris.
Reste à savoir si cette visite permettra effectivement de poser les jalons d’un nouveau partenariat franco-africain, plus équilibré et plus fructueux. Une chose est sûre : l’Élysée met les petits plats dans les grands pour séduire ce poids lourd diplomatique et économique qu’est devenu le Nigeria. Un signe qui ne trompe pas sur l’importance de l’enjeu.
Mais cette rencontre ne se résumera pas à des questions purement stratégiques ou économiques. Emmanuel Macron et son homologue nigérian ont aussi à cœur de renforcer les liens humains entre leurs deux pays, en misant notamment sur la jeunesse. Une « attention toute particulière » sera ainsi portée au développement des échanges universitaires, professionnels et culturels entre jeunes Français et Nigérians, promet l’Élysée.
Un pari audacieux quand on sait que plus de la moitié de la population nigériane vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Mais aussi un pari nécessaire pour bâtir une relation durable et profonde entre la France et ce géant africain, qui ne se limite pas à des enjeux de pouvoir. Le soft power et la diplomatie culturelle auront assurément leur rôle à jouer dans ce rapprochement.
Un signal fort pour l’avenir des relations Afrique-France
Au-delà du strict cadre bilatéral, cette visite du président nigérian en France revêt aussi une portée symbolique forte. Elle intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Paris et certains de ses partenaires traditionnels en Afrique de l’Ouest, sur fond de ressentiment antifrançais et de concurrence des puissances rivales comme la Russie ou la Chine.
En déroulant le tapis rouge à Bola Ahmed Tinubu, Emmanuel Macron envoie un message clair : la France croit en l’avenir de sa relation avec l’Afrique et est déterminée à l’approfondir, en se tournant si nécessaire vers de nouveaux partenaires. Une manière aussi de réaffirmer l’importance stratégique que revêt le continent aux yeux de Paris.
Reste à savoir si cette visite permettra effectivement de poser les jalons d’un nouveau partenariat franco-africain, plus équilibré et plus fructueux. Une chose est sûre : l’Élysée met les petits plats dans les grands pour séduire ce poids lourd diplomatique et économique qu’est devenu le Nigeria. Un signe qui ne trompe pas sur l’importance de l’enjeu.