C’est un soulagement pour les victimes et les habitants du quartier. D’après une source proche de l’enquête, un suspect a été interpellé pour le viol et l’agression de deux étudiantes survenue le 10 janvier 2022 à proximité de la faculté de Droit de Nice. L’homme, un ressortissant tunisien de 29 ans faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été identifié grâce à son ADN prélevé sur l’une des victimes et comparé au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).
Une attaque d’une violence inouïe
Ce soir-là vers 22h, les deux jeunes femmes d’une vingtaine d’années marchaient le long de l’avenue Robert-Schumann qui longe la faculté quand elles ont croisé la route de leur agresseur. Selon nos informations, l’une d’elles a été violée et dépouillée de ses effets personnels. Sa camarade a quant à elle subi une tentative de vol avec violence. Immédiatement saisi, le Service local de police judiciaire (SLPJ) a mené l’enquête d’une main de maître pour identifier le suspect.
Le rôle déterminant des analyses ADN
La clé de l’énigme s’est révélée être les traces ADN que le violeur a laissé sur sa victime. Après analyse et comparaison avec le FNAEG, les enquêteurs ont pu formellement identifier leur cible. Le Tunisien, déjà connu des services de police, n’a eu d’autre choix que de reconnaître les faits une fois placé en garde à vue.
Déferrement et ouverture d’une information judiciaire
Comme l’a indiqué Maud Marty-Latina, l’adjointe au procureur de la République de Nice, le mis en cause sera déféré ce jour devant le parquet. Des réquisitions de placement en détention provisoire ont d’ores et déjà été prises à son encontre. Une information judiciaire devrait par ailleurs être ouverte dans la journée pour faire toute la lumière sur cette sordide affaire.
Des questions en suspens
Si l’arrestation de ce dangereux individu est une excellente nouvelle, plusieurs zones d’ombre demeurent. On peut notamment s’interroger sur les raisons pour lesquelles cet homme sous le coup d’une OQTF se trouvait toujours sur le territoire français. Les deux victimes, encore sous le choc, vont quant à elles devoir entamer un long processus de reconstruction.
Contactés, leurs avocats n’ont pas souhaité faire de commentaires à ce stade. Gageons que ce dossier, symptomatique de certains dysfonctionnements dans le suivi des OQTF, ne manquera pas de susciter des réactions politiques. Avec un seul mot d’ordre : plus jamais ça.