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Violents Affrontements Entre Supporters À Laval : Un Bar Dévasté

Vendredi soir à Laval, une rixe a opposé ultras locaux et troyens près du stade avant le coup d'envoi. Un bar du quartier de la gare a été vandalisé. Les autorités condamnent fermement ces débordements qui ternissent l'image du foot. La violence n'a pas sa place dans le sport...

Vendredi soir, l’ambiance était électrique aux abords du stade Francis-Le Basser à Laval, théâtre d’incidents entre supporters locaux et visiteurs venus encourager Troyes pour ce match de Ligue 2. Vers 19h, les esprits se sont échauffés au bar-tabac « Le France », établissement prisé des fans situé dans le quartier de la gare. Selon des témoins, tout est parti d’une provocation : un fumigène lancé par des ultras mayennais sur la terrasse où se trouvaient attablés les Troyens.

Une terrasse incendiée, du mobilier projeté

« Le fumigène a atterri dans le store qui a pris feu. Heureusement, on a pu l’éteindre avec un extincteur », raconte Christine Carlier, gérante du « France », encore sous le choc. Mais l’incident a mis le feu aux poudres, déclenchant un déchaînement de violences : « Ensuite, le mobilier a volé, ça allait trop vite pour savoir qui faisait quoi ». Tables et chaises fracassées, vitrine brisée… L’établissement a subi d’importants dégâts. La propriétaire a porté plainte.

Le maire et le député condamnent ces débordements

Les élus locaux ont vivement réagi, à l’image du maire Florian Bercault sur X : « Je condamne fermement ces actes. La violence n’a pas sa place à Laval, dans le sport et le foot. » Le député Guillaume Garot abonde : « Stop à la violence qui n’a rien à faire dans le football. Ces agissements entre supporters sont insupportables et devront être fermement sanctionnés. »

Des incidents à répétition dans les stades français

Ce nouvel épisode de violences supportéristes rappelle que le fléau du hooliganisme gangrène encore les stades hexagonaux, y compris en Ligue 2. Malgré les dispositifs de sécurité, les interdictions de déplacement de supporters et les arrêtés préfectoraux, les incidents se multiplient, entachant l’image du football. Depuis le début de saison, projectiles, fumigènes et échauffourées ont déjà perturbé plus de 50 matchs selon une source proche des instances.

Un phénomène difficile à endiguer

Si les clubs et la Ligue mettent en place des mesures pour endiguer les débordements, sanctionnant les fauteurs de troubles, le mal reste profond. Rivalités exacerbées, provocation, alcool… Le cocktail est souvent explosif entre ultras. Pour beaucoup, seule une réponse pénale ferme permettrait d’éradiquer ces comportements indignes qui ternissent le foot, à l’heure où la France s’apprête à accueillir la Coupe du Monde de rugby et les JO 2024. Un sacré défi.

Les actes de violences et de vandalisme dans les stades sont inacceptables. J’appelle chacun à la responsabilité et au respect. Le football doit rester une fête.

Noël Le Graët, Président de la FFF

Des solutions à trouver d’urgence

Pour enrayer l’hooliganisme qui gangrène le foot français, des mesures fortes s’imposent. Certaines pistes sont avancées par des experts en sécurité des stades :

  • Généraliser l’interdiction des fumigènes et sanctionner sévèrement leur usage
  • Systématiser les interdictions de stade pour les fauteurs de troubles
  • Renforcer la sécurité aux abords des stades les soirs de matchs à risques
  • Responsabiliser les clubs sur les agissements de leurs supporters
  • Améliorer le dialogue entre clubs, autorités et associations de supporters

Des réflexions sont en cours au sein des instances pour durcir les règlements. L’enjeu est de taille pour redonner au football une image positive et rassembleuse, loin des hooligans qui parasitent ce sport.

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