Vendredi soir, une violente altercation a éclaté entre deux groupes de supporters ultras du Paris Football Club, faisant quatre blessés dont l’un par arme blanche. Les incidents se sont produits à l’issue de la rencontre PFC – Rodez au stade Charléty, dans le 13ème arrondissement de Paris. Une enquête a été ouverte et sept suspects ont été interpellés.
Une rivalité tendue qui dégénère
Selon les premiers éléments recueillis, tout serait parti d’une agression par un membre du groupe dissident “Légion X” à l’encontre des “Lutetia”, les ultras officiels du club. S’en est alors suivi un déchaînement de violence entre les deux factions rivales.
Le motif de ce différend serait lié à la présence de supporters interdits de stade repérés aux abords de l’enceinte sportive.
– D’après une source proche du dossier
Un bilan lourd : 4 blessés au couteau
Au total, quatre personnes ont été blessées par arme blanche au cours de ces affrontements d’une rare violence. Les victimes ont été rapidement prises en charge et transportées dans différents hôpitaux parisiens. Fort heureusement, leur pronostic vital ne serait pas engagé.
La police intervient : 7 interpellations
Alertés, les forces de l’ordre sont rapidement intervenues pour mettre fin aux violences et interpeller les fauteurs de troubles. Au total, sept individus ont été appréhendés sur place. Parmi eux, trois ont été placés en garde à vue tandis que les quatre autres, convoqués lundi au commissariat, sont pour l’heure laissés libres.
Le parquet de Paris saisi
Face à la gravité des faits, le parquet de Paris a d’ores et déjà été saisi. Il pourrait communiquer prochainement de nouveaux éléments à mesure que l’enquête, confiée au commissariat local, progressera. Des sanctions exemplaires sont attendues.
Le hooliganisme, un fléau récurrent
Ce nouvel épisode de violences entre supporters vient rappeler que le hooliganisme reste un problème majeur dans le football français. Malgré les mesures prises ces dernières années, l’éradication totale de ces comportements demeure un défi.
- Installation de caméras de surveillance dans les stades
- Renforcement de la présence policière les soirs de match
- Sanctions plus sévères contre les fauteurs de troubles (prison ferme, interdictions de stade à vie…)
Autant de dispositifs qui ne suffisent visiblement pas à endiguer totalement ces débordements. La responsabilité des clubs, mais aussi le rôle des associations de supporters sont pointés du doigt. Un travail de fond reste à mener pour pacifier durablement les tribunes.
Le football doit rester une fête. On ne peut laisser une minorité d’individus violents prendre en otage ce sport et ternir son image. C’est tout un écosystème qui doit se mobiliser.
– Patrick Joron, sociologue spécialiste des supporters
En attendant, c’est une nouvelle affaire qui vient entacher le football français, quelques semaines seulement après les graves incidents ayant émaillé le match OL-OM. La LFP, déjà sur le qui-vive, devrait suivre ce dossier PFC de très près. Des sanctions disciplinaires pourraient tomber rapidement à l’encontre du club parisien s’il était avéré qu’il a failli dans la gestion de ses groupes de supporters ultras.
Un dossier hautement sensible donc, symptomatique d’un mal récurrent qui gangrène le football hexagonal depuis de trop nombreuses années maintenant et face auquel les réponses peinent encore à émerger. La route est encore longue pour faire revenir la sérénité dans les stades le weekend.