Ce lundi matin, la quiétude habituelle du lycée Jacques Monod de Clamart a volé en éclats. Vers 8 heures, alors que de nombreux élèves empruntaient comme à leur habitude la rue de la Défense pour rejoindre leur établissement, une scène d’une violence inouïe s’est déroulée sous leurs yeux. Une dizaine d’individus, visages dissimulés sous des cagoules et des capuches, ont surgi de derrière les voitures garées pour s’en prendre sauvagement à un groupe de lycéens.
Roués de coups de pied et de poing, aspergés de gaz lacrymogène, quatre adolescents de 16 et 17 ans ont été blessés dans cette attaque d’une extrême brutalité. Immédiatement alertés, policiers et pompiers sont intervenus pour porter secours aux victimes et sécuriser la zone. Les jeunes blessés ont été évacués vers l’hôpital Béclère pour y être soignés.
Une rivalité entre lycées à l’origine de l’agression ?
Si le mobile exact de l’agression reste à déterminer, les premiers éléments de l’enquête laissent entrevoir la piste d’un règlement de comptes entre établissements. Selon plusieurs sources, les agresseurs pourraient être des jeunes du lycée de Vanves, une commune limitrophe. Une hypothèse qui reste toutefois à confirmer.
Face à cet acte d’une gravité sans précédent, les autorités ont réagi promptement pour renforcer la sécurité. Dès le lendemain des faits, des patrouilles de police supplémentaires ont été déployées aux abords du lycée Monod. Une présence rassurante mais aussi dissuasive, destinée à empêcher toute nouvelle flambée de violence.
Le rectorat et les mairies voisines en alerte
Au-delà des forces de l’ordre, c’est toute la communauté éducative qui se mobilise. Le rectorat de Versailles a activé une cellule de crise pour suivre la situation de près et épauler les équipes du lycée Monod. Psychologues et infirmiers scolaires ont été mis à disposition des élèves choqués par cette agression d’une rare violence en milieu scolaire.
De leur côté, les municipalités de Clamart et de Châtillon, autre ville voisine, sont sur le pied de guerre. Comme l’explique Stéphane Jacquot, adjoint au maire de Châtillon en charge de la sécurité, une cellule de veille spécifique a été réactivée pour prévenir tout nouveau débordement et coordonner les efforts de sécurisation à l’échelle intercommunale.
Au lendemain de ces violences qui ont profondément ébranlé le lycée Monod et bien au-delà, l’heure est à la vigilance et à la mobilisation de tous pour ramener la sérénité. Un travail de longue haleine qui passera aussi par un indispensable dialogue entre les différents acteurs locaux, établissements scolaires en tête, pour désamorcer les tensions et bâtir une coexistence apaisée. Un défi majeur pour toute une communauté éducative, encore sous le choc mais déterminée à ne pas laisser la violence prendre le pas sur la raison.