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Violente attaque de chasseurs par une cinquantaine de migrants

Trois chasseurs et un enfant de 3 ans victime d'une attaque violente par une cinquantaine de migrants dans le Pas-de-Calais. Leur abri pris d'assaut, leurs véhicules dégradés et effets personnels volés par un groupe agressif qui venait d'échouer dans sa tentative de traverser la Manche. Un incident qui illustre la montée des tensions et de...

Au cœur de la nuit du 14 au 15 septembre, un drame inouï s’est déroulé sur la Côte d’Opale, dans le Pas-de-Calais. Trois chasseurs postés dans leur hutte, accompagnés d’un enfant de seulement trois ans, ont été brutalement pris à partie par une cinquantaine de migrants, remontés et agressifs suite à l’échec de leur tentative de traversée vers l’Angleterre. Un événement choquant qui met en lumière les tensions grandissantes autour de la question migratoire dans la région.

Une nuit de terreur pour les chasseurs et l’enfant

Vers 4 heures du matin, alors qu’ils étaient tranquillement installés dans leur abri de chasse à Tardinghen, les trois hommes et le jeune garçon ont vu surgir de l’obscurité un groupe d’une cinquantaine de migrants, visiblement remontés. Armés de barres de fer, machettes et battes de baseball, les assaillants se sont acharnés sur la hutte, tentant d’y pénétrer par la force.

Heureusement, grâce à leur sang-froid, les chasseurs ont réussi à maintenir la porte close jusqu’à l’arrivée des gendarmes, en utilisant leurs armes pour effrayer le groupe agressif, sans pour autant tirer. Les conséquences auraient pu être dramatiques, comme le souligne Willy Schraen, président de la fédération nationale des chasseurs :

On a frôlé la catastrophe ! […] Ils auraient pu avoir un réflexe de survie et tirer dans le tas avec les armes de chasse, mais heureusement ils ne l’ont pas fait.

– Willy Schraen, président de la fédération nationale des chasseurs

Malgré tout, le bilan est lourd : voitures dégradées, effets personnels volés, et même les canards des chasseurs décapités. Un déchaînement de violence gratuite qui laisse pantois.

Des migrants remontés suite à l’échec de leur traversée

L’enquête ouverte par la gendarmerie a permis de reconstituer le fil des événements. Les migrants impliqués avaient tenté plus tôt dans la nuit de traverser la Manche pour rejoindre l’Angleterre, mais avaient été stoppés par les forces de l’ordre. C’est dans leur fuite qu’ils sont tombés sur l’abri des chasseurs, déversant sur eux leur frustration et leur colère.

Un phénomène malheureusement de plus en plus fréquent dans la région, comme le déplore Willy Schraen. Depuis cet été, les agressions violentes entre migrants et chasseurs se multiplient, poussant les fédérations de chasse à travailler main dans la main avec les gendarmes, devenant leurs “yeux et leurs oreilles” sur le terrain.

Une situation explosive dans le Pas-de-Calais

Mais avec seulement 200 gendarmes pour surveiller les 147 km de côtes, la tâche s’avère ardue. Les autorités semblent dépassées face à l’afflux de migrants tentant la traversée à tout prix, prêts à en découdre lorsqu’ils sont stoppés dans leur élan.

Le ras-le-bol gagne du terrain chez les locaux et usagers du littoral. A Calais, le maire Natacha Bouchart tire la sonnette d’alarme et appelle le gouvernement à engager un “bras de fer” avec le Royaume-Uni sur la question migratoire. Même son de cloche chez les chasseurs, Willy Schraen prévenant que “tout ça va très mal finir”, personne n’osant plus s’aventurer sur les dunes en fin de journée.

Une situation intenable appelant des mesures fortes

Cette attaque ultraviolente contre des chasseurs et un enfant illustre une nouvelle fois l’urgence d’apporter des réponses concrètes et durables à la crise migratoire qui gangrène le Pas-de-Calais. Au-delà du renforcement nécessaire des effectifs sur le terrain pour sécuriser le littoral, c’est une refonte globale de la coopération franco-britannique qui s’impose sur le sujet, pour endiguer à la source ces drames humains.

Car derrière les actes de violences des migrants se cachent souvent des parcours semés d’embûches, de frustrations et de désillusions. Partir à l’assaut d’une hutte de chasse par vengeance aveugle ne fait qu’exacerber les tensions et les incompréhensions, loin de faire avancer la situation.

Cet incident choquant doit servir d’électrochoc pour inciter les pouvoirs publics à se saisir enfin pleinement du dossier, avant que l’irréparable ne soit commis. Il en va de la sécurité de tous : riverains, professionnels, bénévoles, forces de l’ordre… et migrants eux-mêmes, premières victimes de ce cercle vicieux de la violence. Un défi immense mais incontournable pour restaurer la paix sociale sur nos côtes.

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