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Violente agression d’étudiants sur le campus de Rennes Business School

Choc à Rennes : une bande armée s'introduit sur le campus de Rennes School of Business et agresse violemment plusieurs étudiants. Un acte d'une violence inouïe qui soulève de nombreuses questions sur la sécurité dans les universités. Les détails de cette attaque brutale et les réactions des autorités...

Une soirée cauchemardesque. C’est ce qu’ont vécu plusieurs étudiants de la Rennes School of Business dans la nuit du 10 octobre. Alors que le campus était calme en cette soirée automnale, une bande d’individus cagoulés et armés de battes de baseball s’est introduite dans l’enceinte de la prestigieuse école de commerce. Leur cible ? Un groupe d’étudiants qui révisait tranquillement dans une salle de classe. Sans sommation, les assaillants ont fondu sur leurs victimes, les rouant de coups d’une violence inouïe. Le bilan est lourd : 5 étudiants blessés dont 2 dans un état grave.

Une attaque d’une brutalité inouïe

D’après les premiers éléments de l’enquête, les agresseurs, au nombre de 7 ou 8, étaient déterminés à faire un maximum de dégâts. Équipés de battes de baseball et le visage dissimulé par des cagoules, ils n’ont laissé aucune chance à leurs victimes, frappées à la tête et au corps. Les étudiants pris pour cible n’ont eu d’autre choix que de subir ce déferlement de violence pendant de longues minutes qui leur ont paru une éternité. Certains ont tenté de s’interposer mais ont été violemment repoussés.

« C’était d’une sauvagerie incroyable » témoigne Marc, un étudiant qui a assisté à la scène, encore sous le choc. « Ils frappaient pour blesser gravement, voire tuer. Je n’avais jamais vu une telle violence gratuite. On avait l’impression qu’ils prenaient du plaisir à tabasser ces pauvres gars qui n’avaient rien demandé ». Un sentiment d’incompréhension partagé par toute l’école, traumatisée par cet accès de brutalité injustifiée.

De nombreuses zones d’ombre

Si le mode opératoire ne laisse aucun doute sur la préméditation de l’attaque, le mobile des agresseurs reste pour l’instant inconnu. S’agissait-il d’un règlement de comptes ? D’une attaque gratuite ? Les étudiants visés avaient-ils été ciblés au hasard ou pour une raison précise ? Autant de questions auxquelles devra répondre l’enquête ouverte par la police. Les fonctionnaires de police scientifique ont passé une partie de la nuit à relever des indices dans l’espoir d’identifier les membres du commando.

Les enquêteurs se pencheront également sur les failles de sécurité qui ont permis aux assaillants d’entrer aussi facilement au cœur du campus, pourtant réputé pour son dispositif de sûreté. Des caméras ont-elles été neutralisées ? Un agent de sécurité était-il de mèche ? Là encore, les zones d’ombre sont nombreuses. Les jours qui viennent s’annoncent décisifs pour faire toute la lumière sur ce drame qui endeuille la communauté étudiante rennaise.

Onde de choc et questions sur la sécurité des campus

Au-delà de l’émoi suscité par la violence de l’agression, c’est la question de la sécurité dans les écoles et universités qui est posée. Comment un tel déchaînement de barbarie a-t-il pu se dérouler entre les murs d’un des campus les plus réputés de France ? Quelles mesures sont prises pour protéger les étudiants face à la montée de l’insécurité et des actes de malveillance ? De la vidéosurveillance aux agents de sécurité en passant par le contrôle des accès, les établissements rivalisent pourtant d’ingéniosité pour garantir l’intégrité de leurs usagers. Mais face à des individus déterminés et ultra-violents, les dispositifs de sûreté montrent parfois leurs limites.

La sécurité à 100% n’existe pas. Mais il est de notre devoir de tout mettre en œuvre pour que nos étudiants puissent suivre leurs études dans un climat apaisé.

François Danet, directeur de la Rennes School of Business

Au lendemain de l’attaque, c’est une véritable onde de choc qui s’est propagée dans la communauté universitaire. De nombreuses voix appellent à renforcer drastiquement la sécurité pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise. Des rondes supplémentaires, un filtrage strict des entrées, la pose de boutons d’alerte… Les pistes sont nombreuses et feront sans nul doute l’objet d’une large concertation dans les semaines à venir pour restaurer un climat de confiance durablement ébranlé.

Le spectre d’une violence de plus en plus banalisée

Car derrière l’émotion et la stupeur, c’est un sentiment d’angoisse qui prévaut chez de nombreux étudiants. La peur, déjà présente en filigrane sur de nombreux campus, est montée d’un cran. La crainte de tomber à son tour dans une embuscade, d’être agressé pour un regard ou une parole de travers. Un sentiment diffus mais bien réel qui en dit long sur le niveau de tension qui règne dans certaines facultés gangrenées par des bandes qui imposent leur loi en toute impunité. Malgré les efforts déployés par les forces de l’ordre, la violence semble s’être banalisée au point de s’inviter désormais dans des lieux de savoir et d’apprentissage censés être sanctuarisés.

Reste à espérer que le terrible signal envoyé par l’attaque de la Rennes School of Business serve d’électrochoc pour enrayer cette spirale mortifère. Que des mesures fortes soient enfin prises pour restaurer la sérénité au cœur de nos universités. Le monde étudiant, plus que jamais sous pression, en a besoin. Pour pouvoir se consacrer pleinement à l’essentiel : construire son avenir et s’épanouir dans la voie qu’il s’est choisie.

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