C’est une affaire qui a secoué la ville de Nice et suscité l’indignation. Dans la nuit du 12 au 13 décembre, deux policiers hors-service ont été sauvagement passés à tabac par une bande de cinq individus dans une rue du Vieux-Nice. Un déchaînement de violences qui a valu aux fonctionnaires de multiples blessures et un lourd traumatisme.
Profils inquiétants et passé judiciaire chargé
Les cinq agresseurs présumés, âgés de 27 à 34 ans, ont été rapidement interpellés par la BAC. Livreur, technicien, installateur… Des profils variés mais pour certains très inquiétants aux yeux de la justice. L’un d’eux, ambulancier de profession, totalise déjà huit mentions à son casier judiciaire. C’est lui qui est soupçonné d’avoir asséné un violent coup de pied à la tête d’un des policiers à terre.
Ces personnes sont prêtes à tout dans un contexte d’alcoolisation
La procureure de la République
Détention provisoire pour trois suspects
Jugés en comparution immédiate ce mardi, les cinq mis en cause ont demandé un délai pour préparer leur défense. L’audience a donc été renvoyée au 14 février 2025. D’ici là, trois des agresseurs ont été placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet qui redoute la réitération des faits. Les deux autres ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.
Policiers meurtris et message de fermeté
Dans la salle d’audience bondée, les deux policiers victimes ont pris place, le visage tuméfié. « L’un d’eux a cru qu’il allait mourir », a insisté leur avocate, appelant la justice à un message de fermeté face à la banalisation des violences. Un appel entendu par les syndicats de police, satisfaits de la décision concernant la détention provisoire.
On ne peut pas frapper des policiers sans en subir les conséquences
Jean-Luc Bragato, délégué syndical Unité SGP Police 06
Une affaire révélatrice d’un malaise
Au-delà des faits, cette agression ultra-violente révèle un malaise grandissant chez les forces de l’ordre. Selon des sources syndicales, les actes anti-policiers sont en nette augmentation ces dernières années, avec des cas de plus en plus graves. Un phénomène qui s’ajoute à la problématique récurrente des violences sous alcool la nuit.
Le procès de février sera l’occasion de faire toute la lumière sur ce dossier choc, et de déterminer si les policiers ont été ciblés en raison de leur fonction. Un enjeu crucial pour la victime et l’ensemble de la profession, qui espère une réponse pénale à la hauteur du préjudice subi et du symbole que représente cette affaire.