Un acte d’une violence inouïe s’est produit le week-end dernier à Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques. Alexis, un jeune homme de 18 ans, a été sauvagement agressé alors qu’il faisait simplement la queue avec des amis devant un distributeur de pizzas. Son calvaire, qui a duré de longues minutes, a été d’une brutalité sans nom. Mais le plus choquant reste sans doute l’identité et le profil de son agresseur, ainsi que la clémence dont la justice a fait preuve à son égard.
Un déchaînement de violence gratuite
Les faits se sont déroulés dimanche dernier, en pleine nuit. Alexis patiente avec trois amis pour commander une pizza quand une voiture arrive à vive allure. À son bord, Zakaria, un jeune Guinéen, et un autre individu, visiblement éméchés. Après un échange verbal tendu pour une sombre histoire de priorité dans la file d’attente, Zakaria sort de son véhicule et s’en prend violemment au groupe.
Mais il ne s’arrête pas là. Après avoir roué Alexis de coups de poings, il s’empare d’une manivelle de cric dans son coffre pour le frapper. Puis il sort un cutter, lacérant le visage de sa victime sur 2 cm. Quand la police arrive sur les lieux, alertée par des témoins, un spectacle effroyable les attend : Alexis, le visage en sang, est poursuivi par son agresseur autour d’une voiture où se sont réfugiés ses amis, terrorisés.
Le profil inquiétant de l’agresseur
Zakaria, l’auteur de cette agression brutale, est un migrant guinéen de 21 ans. Arrivé en France en 2017 alors qu’il était encore mineur, son parcours est chaotique. Orphelin, maltraité par son oncle dans son pays d’origine, il a fui pour rejoindre l’Europe. En France, il a débuté une formation de menuisier, rapidement interrompue par la naissance de son premier enfant.
Lors de son procès, le jeune homme a nié les faits en bloc, prétendant avoir été agressé et insulté en premier. Une version contredite par les témoignages et les images de vidéosurveillance. Les enquêteurs ont aussi relevé qu’il avait un taux d’alcool de 2 grammes dans le sang au moment des faits.
Une peine légère malgré la gravité des faits
Mais le plus troublant dans ce dossier est sans doute la relative clémence dont a bénéficié l’agresseur. Malgré la sauvagerie de son geste et son absence totale de remords, Zakaria a été condamné à seulement 6 mois de prison aménagés sous bracelet électronique.
Un jugement qui soulève des questions sur la fermeté de notre justice face à de tels déchaînements de violence. D’autant que le complice de Zakaria, lui aussi d’origine guinéenne, sera jugé ultérieurement. Sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants, il avait tenté de s’emparer de l’arme d’un policier intervenant sur les lieux.
Une agression avec une dimension raciste ?
Au delà de l’ultraviolence, cet événement sordide comporte aussi une possible dimension raciste. Alexis affirme en effet avoir été traité de “sale blanc” par son agresseur, ce que ce dernier dément, accusant au contraire le groupe d’amis de propos racistes à son encontre. Des éléments que la justice devra éclaircir.
En attendant, Alexis et ses proches restent traumatisés par cette agression d’une violence inouïe, survenue pour un motif des plus futiles. Un événement sordide qui rappelle tragiquement que l’insécurité n’épargne aucun lieu ni aucun contexte. La montée des violences urbaines et de la délinquance, y compris dans des villes moyennes comme Anglet, est un fléau que les pouvoirs publics peinent à enrayer.
Un fait divers révélateur de problèmes sociétaux
Au delà du drame humain, cette affaire met en lumière plusieurs maux qui gangrènent notre société. L’intégration défaillante de certains immigrés, livrés à eux-mêmes sans réel accompagnement. La banalisation des comportements violents chez une partie de la jeunesse déracinée. Le laxisme judiciaire face aux auteurs de violences aggravées. Ou encore la cristallisation des tensions communautaires et la persistance d’un racisme antiblanc trop souvent nié ou minimisé.
Autant de défis majeurs que notre pays doit affronter avec lucidité et fermeté pour enrayer la spirale de la violence. Car derrière chaque fait divers sordide, c’est bien le délitement de notre cohésion sociale et de notre sécurité qui se joue. Une réalité brutale dont Alexis et ses proches ont fait l’amère expérience, et qui ne doit laisser personne indifférent.