C’est une scène d’une rare violence qui s’est déroulée hier soir et ce matin dans le quartier de l’Iranget à Béziers. Alors qu’ils intervenaient pour éteindre un incendie de container, policiers et sapeurs-pompiers ont été pris pour cible par des tirs de mortiers d’artifice et des jets de projectiles en tous genres. Des attaques d’une extrême gravité qui ont suscité l’indignation du préfet de l’Hérault.
Tout a commencé mercredi soir quand un feu de poubelle a été signalé dans ce quartier réputé sensible de la ville de Béziers. Les pompiers sont rapidement intervenus pour circonscrire l’incendie, épaulés par les forces de l’ordre. C’est alors que des individus ont surgi et commencé à bombarder les secours de projectiles.
Malgré leurs équipements de protection, plusieurs soldats du feu et policiers ont été touchés par cette pluie de pierres, bouteilles et autres objets contondants. Mais le pire restait à venir. Profitant de l’obscurité, les assaillants ont sorti l’artillerie lourde en tirant des dizaines de mortiers d’artifice en direction des forces de l’ordre.
Une “guérilla urbaine” selon une source policière
Les fonctionnaires, complètement pris au dépourvu, ont dû battre en retraite face à la puissance de feu déployée. “On se serait cru en pleine guérilla urbaine“, a confié un policier sous couvert d’anonymat. “Ils nous canardaient littéralement, on a frôlé le drame”. Malgré les renforts dépêchés sur place, il a fallu plusieurs heures pour que le calme revienne enfin dans le quartier.
Au petit matin, c’est un spectacle de désolation qui attendait les riverains. Impacts de projectiles sur les murs, douilles de mortiers jonchant le sol, carcasses de voitures incendiées… L’Iranget avait des allures de champ de bataille. La police a bouclé le périmètre pour procéder aux constatations d’usage et tenter de trouver des indices.
Le préfet condamne des “atteintes inadmissibles”
Dans un tweet publié dans la matinée, le préfet de l’Hérault a vivement réagi à ces événements, condamnant “avec la plus grande fermeté ces atteintes inadmissibles”. Il a apporté son soutien aux forces de l’ordre et pompiers visés par ces violences, saluant leur “professionnalisme et sang-froid dans des circonstances extrêmement difficiles”.
Malgré la tension et le chaos, aucun blessé grave n’est à déplorer dans les rangs des secours, c’est un véritable miracle.
Une source proche du dossier
Une enquête a été ouverte par le parquet de Béziers pour identifier et interpeller les auteurs de ces actes inqualifiables. Des renforts de police devraient être déployés les prochains jours pour sécuriser le quartier et éviter tout nouveau débordement.
Cette flambée de violences vient rappeler la situation explosive qui règne dans certains quartiers dits “difficiles”. Malgré les efforts des pouvoirs publics, le chemin vers l’apaisement semble encore long et semé d’embûches. Une chose est sûre : l’État devra faire preuve de fermeté tout en travaillant main dans la main avec les acteurs locaux et associations pour endiguer ce fléau.
D’autres incidents similaires ces dernières années
Malheureusement, les événements survenus à Béziers sont loin d’être isolés. Ces dernières années, plusieurs villes de France ont été le théâtre de scènes similaires :
- En 2019, une embuscade avait été tendue à des pompiers venus éteindre des feux de poubelles à Corbeil-Essonnes dans l’Essonne.
- L’année précédente, c’est à Mulhouse que des cocktails Molotov avaient été lancés sur des véhicules de police.
- En 2016, une émeute avait éclaté à Beaumont-sur-Oise dans le Val d’Oise après la mort d’Adama Traoré lors de son interpellation.
Autant d’exemples qui illustrent la dégradation du climat social dans ces zones urbaines défavorisées et le fossé grandissant avec les représentants de l’autorité. Si rien n’est fait, ces incidents risquent hélas de se multiplier dans les années à venir.
| Année | Ville | Type d’incident |
| 2019 | Corbeil-Essonnes | Embuscade de pompiers |
| 2018 | Mulhouse | Jets de cocktails Molotov |
| 2016 | Beaumont-sur-Oise | Émeutes |
Un phénomène complexe aux multiples causes
Pour tenter de comprendre les raisons profondes de ces violences, il faut s’intéresser au mal-être qui ronge ces quartiers populaires :
- Chômage de masse chez les jeunes
- Échec scolaire et manque de perspectives d’avenir
- Sentiment d’abandon et de relégation
- Économie souterraine et trafics en tous genres
Contrer ce phénomène nécessitera des moyens humains et financiers colossaux. Mais surtout une volonté politique sans faille pour s’attaquer aux racines du problème. Un immense défi pour les années à venir.
Le préfet condamne des “atteintes inadmissibles”
Dans un tweet publié dans la matinée, le préfet de l’Hérault a vivement réagi à ces événements, condamnant “avec la plus grande fermeté ces atteintes inadmissibles”. Il a apporté son soutien aux forces de l’ordre et pompiers visés par ces violences, saluant leur “professionnalisme et sang-froid dans des circonstances extrêmement difficiles”.
Malgré la tension et le chaos, aucun blessé grave n’est à déplorer dans les rangs des secours, c’est un véritable miracle.
Une source proche du dossier
Une enquête a été ouverte par le parquet de Béziers pour identifier et interpeller les auteurs de ces actes inqualifiables. Des renforts de police devraient être déployés les prochains jours pour sécuriser le quartier et éviter tout nouveau débordement.
Cette flambée de violences vient rappeler la situation explosive qui règne dans certains quartiers dits “difficiles”. Malgré les efforts des pouvoirs publics, le chemin vers l’apaisement semble encore long et semé d’embûches. Une chose est sûre : l’État devra faire preuve de fermeté tout en travaillant main dans la main avec les acteurs locaux et associations pour endiguer ce fléau.
D’autres incidents similaires ces dernières années
Malheureusement, les événements survenus à Béziers sont loin d’être isolés. Ces dernières années, plusieurs villes de France ont été le théâtre de scènes similaires :
- En 2019, une embuscade avait été tendue à des pompiers venus éteindre des feux de poubelles à Corbeil-Essonnes dans l’Essonne.
- L’année précédente, c’est à Mulhouse que des cocktails Molotov avaient été lancés sur des véhicules de police.
- En 2016, une émeute avait éclaté à Beaumont-sur-Oise dans le Val d’Oise après la mort d’Adama Traoré lors de son interpellation.
Autant d’exemples qui illustrent la dégradation du climat social dans ces zones urbaines défavorisées et le fossé grandissant avec les représentants de l’autorité. Si rien n’est fait, ces incidents risquent hélas de se multiplier dans les années à venir.
| Année | Ville | Type d’incident |
| 2019 | Corbeil-Essonnes | Embuscade de pompiers |
| 2018 | Mulhouse | Jets de cocktails Molotov |
| 2016 | Beaumont-sur-Oise | Émeutes |
Un phénomène complexe aux multiples causes
Pour tenter de comprendre les raisons profondes de ces violences, il faut s’intéresser au mal-être qui ronge ces quartiers populaires :
- Chômage de masse chez les jeunes
- Échec scolaire et manque de perspectives d’avenir
- Sentiment d’abandon et de relégation
- Économie souterraine et trafics en tous genres
Contrer ce phénomène nécessitera des moyens humains et financiers colossaux. Mais surtout une volonté politique sans faille pour s’attaquer aux racines du problème. Un immense défi pour les années à venir.
