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Violences Sexuelles en Prison : Témoignages Chocs à l’ONU

Des Palestiniens racontent à l’ONU les abus sexuels subis en prison : coups, humiliations, tortures. Une enquête révèle l’horreur… que cache la suite ?

Imaginez-vous enfermé dans une cellule sombre, les mains liées, le corps brisé par des heures de sévices. Cette réalité, des Palestiniens l’ont vécue et osent aujourd’hui la raconter à visage découvert devant un panel d’experts des Nations unies. Réunis à Genève depuis le mardi 11 mars 2025, ces témoignages jettent une lumière crue sur des accusations d’abus sexuels et de tortures infligés dans des prisons israéliennes ou par des colons. Une infirmière, un habitant de Cisjordanie : leurs voix tremblantes décrivent des scènes insoutenables, entre coups brutaux et humiliations inimaginables.

Des Cris Entendus à Genève

Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par les attaques du Hamas le 7 octobre 2023, les récits de violences se multiplient. Face à une commission indépendante de l’ONU, créée pour enquêter sur la situation dans les territoires palestiniens occupés, des victimes prennent la parole. Ces auditions, qui s’étendent sur deux jours, explorent un sujet brûlant : les violences sexuelles et de genre perpétrées par des forces de sécurité et des colons israéliens. Mais pourquoi ces histoires émergent-elles maintenant, et que signifient-elles pour le conflit en cours ?

Des Témoignages qui Glacent le Sang

Un jeune infirmier de 28 ans, arrêté près d’un hôpital de Gaza en novembre 2023, livre un récit poignant. Par visioconférence, il décrit des interrogatoires où son corps devenait un défouloir. Battu sans relâche, il évoque des coups ciblés sur ses parties intimes, jusqu’à ce que le sang coule de partout. « J’avais l’impression de mourir à petit feu », confie-t-il, la voix brisée, avant d’être relâché le même mois. Ce n’est pas un cas isolé, mais une pièce d’un puzzle plus vaste.

« Mon âme semblait quitter mon corps sous les coups. »

– Témoignage d’une victime devant la commission

Ces mots résonnent comme un cri d’alarme. Selon les experts présents, ces actes ne sont pas des dérapages ponctuels, mais une pratique bien ancrée. Les défenseurs des droits humains parlent d’un recours systématique à ces méthodes, notamment depuis le début du conflit actuel.

Une Violence Ancrée dans le Système ?

D’après une source proche des auditions, les violences sexuelles ne se limitent pas aux cellules des prisons. Elles se produisent aussi lors de fouilles ou de contrôles d’identité. Une avocate palestinienne, spécialisée dans la défense des droits des détenus, affirme que presque tous les prisonniers arrêtés à Gaza ont été soumis à des fouilles humiliantes. Certains auraient même subi des intrusions physiques avec des objets, comme des matraques. « Ces actes sont devenus une politique généralisée », insiste-t-elle, pointant du doigt une escalade particulièrement marquée dans les premiers mois de la guerre.

  • Fouilles à nu quasi systématiques pour les détenus.
  • Recours à des objets pour infliger des sévices.
  • Humiliations publiques devant d’autres prisonniers ou colons.

Cette avocate ne mâche pas ses mots : pour elle, ces pratiques sont « très répandues » et visent à briser psychologiquement les victimes. Mais comment de tels actes peuvent-ils perdurer sans attirer davantage l’attention internationale ?

Sadisme et Désespoir : Un Récit de Cisjordanie

Un autre témoignage, celui d’un habitant de Cisjordanie, pousse l’horreur encore plus loin. Quelques jours après le 7 octobre, alors qu’il aidait des Bédouins attaqués par des colons, il est capturé avec deux compagnons. Emmenés dans une étable, ils subissent douze heures de calvaire. Le chef du groupe lui ordonne de manger des excréments, avant de les arroser d’urine devant une foule de colons. « Tuez-moi ! » finit-il par supplier, tandis qu’on tente de le violenter avec un bâton.

Ce n’est pas tout. Des photos circulent, prises par les agresseurs eux-mêmes : les trois hommes, yeux bandés, gisent dans la poussière, à moitié nus, couverts de bleus. « J’ai vu le pire de l’humanité », confie-t-il plus tard, encore hanté par ces mois de choc psychologique.

« Je ne savais pas qu’un tel sadisme existait sur Terre. »

– Un survivant face aux journalistes

Une Enquête sous Tension

La commission de l’ONU ne passe pas inaperçue. Un membre de l’équipe insiste sur l’importance de donner une voix aux victimes. « Elles ont le droit d’être entendues », martèle-t-il dans une déclaration à une agence de presse. Pourtant, ces auditions provoquent des remous. Israël, par la voix de son ambassadeur à Genève, rejette catégoriquement les accusations, dénonçant une comparaison « honteuse » avec les violences sexuelles commises par le Hamas le 7 octobre.

« S’il y a eu des fautes, nous enquêterons », promet-il, qualifiant l’initiative de « perte de temps ». Mais les défenseurs des droits humains restent sceptiques. Pour eux, les enquêtes internes promises par Israël n’ont jamais porté leurs fruits face à des pratiques aussi généralisées.

Un Silence Brisé, mais à Quel Prix ?

Pourquoi ces témoignages émergent-ils maintenant ? La guerre à Gaza, qui a déjà fait des dizaines de milliers de victimes, semble avoir exacerbé des tensions anciennes. Les experts évoquent une volonté de répression accrue, où les abus sexuels deviennent une arme psychologique. Mais briser le silence n’est pas sans risque. Les victimes s’exposent à des représailles, tandis que leurs récits divisent l’opinion publique.

Contexte Actes rapportés Conséquences
Prisons Coups, abus sexuels Traumatismes physiques et mentaux
Attaques de colons Humiliations, tortures Choc psychologique durable

Ce tableau ne fait qu’effleurer la surface d’une réalité bien plus complexe. Les victimes, elles, ne cherchent pas seulement justice : elles veulent que le monde sache.

Et Après ? Vers une Réponse Internationale

Les auditions de Genève ne sont qu’un début. La commission prévoit de compiler ces témoignages pour un rapport officiel, mais les obstacles sont nombreux. Israël conteste la légitimité de l’enquête, et les victimes doutent qu’une réelle accountability suivra. Pourtant, ces récits pourraient changer la donne, en forçant une prise de conscience globale sur des pratiques trop longtemps ignorées.

Pour l’heure, une question demeure : combien de voix devront encore s’élever pour que l’horreur cesse ? Les prochains mois seront décisifs, alors que le conflit continue de déchirer des vies et que l’ONU tente de naviguer dans ce champ de mines diplomatique.

Un appel à l’humanité : ces témoignages ne sont pas juste des mots, ils sont un miroir tendu au monde.

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