La violence contre les forces de l’ordre atteint des sommets. Le 28 décembre dernier, un policier du 8e arrondissement de Paris a été sauvagement agressé par un individu qu’il venait d’interpeller. Coups, insultes racistes, menaces de mort : un déchaînement de haine qui illustre la dégradation des conditions d’exercice des policiers. Et quand l’agent a voulu se faire examiner, un médecin a refusé au motif qu’il était policier. Face à ce déferlement, le parquet a d’abord refusé de poursuivre l’agresseur pour violences et outrages, avant de rétropédaler devant le scandale.
Un déchaînement de violences et d’insultes racistes
Le policier, prénommé Nicolas, interpelle un individu le 28 décembre pour un contrôle. L’homme, un certain Sylvain F., Français d’origine africaine et déjà très défavorablement connu des services, s’énerve. Alcoolisé et sous l’emprise de stupéfiants, il s’en prend violemment au fonctionnaire, le rouant de coups au visage et à la tête. Lors de l’échauffourée, un sachet de résine de cannabis tombe de son short.
De retour au commissariat, le forcené redouble d’agressivité, insultant l’agent : « sale pute, sale pédale, sale blanc ». Puis une fois en cellule, l’individu frappe dans la vitre, agonit à nouveau le policier : « salope, gros pd, gros trou du cul » et menace « de le coucher et de s’occuper de lui ». Des propos d’une rare violence, à caractère raciste et homophobe, qui ont profondément choqué la victime.
Un médecin refuse d’examiner le policier agressé
Blessé et traumatisé, Nicolas demande à être examiné par un médecin. Mais ce dernier refuse tout simplement de le recevoir, au seul motif qu’il est policier ! Un énième camouflet pour l’agent, déjà meurtri par la violence de l’agression. Cette attitude partiale du praticien, contraire à l’éthique médicale, en dit long sur le climat de défiance envers les forces de l’ordre.
Le parquet traîne des pieds avant de poursuivre
Comble de l’injustice, dans un premier temps, le parquet refuse de poursuivre l’agresseur pour violences et outrages ! Il faudra l’intervention de l’avocat du policier, par le biais d’un courrier, pour que la justice daigne engager des poursuites. Un rétropédalage qui en dit long sur le laxisme ambiant envers les agresseurs de policiers.
C’est seulement à la suite d’un courrier adressé par l’avocat de cet agent du 8e arrondissement que le parquet a finalement décidé de poursuivre le suspect pour violences et outrages.
Valeurs actuelles
Un multirécidiviste condamné à 12 mois ferme
Déféré le 3 juillet devant le tribunal, Sylvain F., déjà incarcéré pour trafic de stupéfiants, nie les violences malgré un casier bien rempli pour outrages et rébellion. Il écope finalement de 12 mois de prison ferme. À l’annonce du verdict, loin de s’assagir, il menace le policier présent, lui faisant comprendre qu’il allait « le retrouver et lui régler son compte ».
La grogne monte chez les policiers à 6 mois des JO
Cette affaire n’est malheureusement pas isolée. Surmobilisation, manque de moyens et de considération, fatigue, ultraviolence…À 6 mois des JO de Paris, le ras-le-bol gagne les rangs policiers, confrontés quotidiennement aux agressions en tout genre. Le « cas Nicolas » illustre de manière glaçante la haine anti-flics et l’ensauvagement d’une certaine frange de la population.
Un ensauvagement que le laxisme judiciaire et la culture de l’excuse ne font qu’encourager, créant un sentiment d’impunité chez les délinquants. Insulter, frapper, menacer un policier semble devenu un «sport» pour certains voyous multirécidivistes. Mais derrière l’uniforme se cache un homme, avec ses fragilités. Quel fonctionnaire accepterait de se faire cracher dessus, rouer de coups, agonir d’injures racistes sur son lieu de travail ? Nos policiers, eux, n’ont pas le choix.
Un soutien sans faille nécessaire pour nos forces de l’ordre
Face à cette escalade inquiétante, il est urgent de réaffirmer notre soutien plein et entier aux forces de l’ordre. Tolérance zéro pour les sauvageons qui s’en prennent à ceux dont la mission est de nous protéger. Des peines exemplaires pour casser le climat d’impunité. Des moyens renforcés aussi, humains et matériels, pour permettre aux policiers d’exercer leur difficile mission. Faute de réaction forte, c’est notre modèle de société qui vacille un peu plus chaque jour sous les coups des casseurs et des « racailles ». Le temps des incantations et de la naïveté est révolu. Place aux actes.